Environ 200 prostituées ont saccagé un quartier d’une ville marchande du sud du Nigeria, brûlant des bâtiments pour protester contre la démolition de leurs bordels par les autorités.
Plusieurs établissements accueillant des travailleuses du sexe dans la ville d’Amansea ont été démolis ces derniers jours, après que les autorités ont accusé leurs occupantes d’abriter des « ravisseurs et voleurs armés ».
Un grand nombre de prostituées ont quitté les lieux, mais plus de 200 d’entre elles se sont rassemblées mardi sur le marché bovin, où se trouvaient leurs maisons closes de fortune, et ont mis le feu aux constructions.
La prostitution est illégale mais très répandue au Nigeria, le chômage endémique de la première économie africaine poussant beaucoup de femmes sur les trottoirs et dans les maisons closes. Le travail du sexe est un sujet sensible dans ce pays conservateur, où le Nord est majoritairement musulman et le Sud chrétien.
« Ils sont cruels et inhumains », a pesté une des manifestantes, prénommée Rachael. Il n’a toutefois pas été fait état de blessures ou d’arrestations.
AFP