Des bombardiers lourds et des chasseurs furtifs de l’armée américaine ont participé jeudi en Corée du Sud à un exercice à munitions réelles, démonstration de force face à Pyongyang après son tir de missile au-dessus du Japon, a annoncé Séoul.
« Les armées de l’air sud-coréenne et américaine ont mené un exercice d’interdiction de l’espace aérien destiné à affronter avec fermeté les tirs répétés de missiles balistique par la Corée du Nord et le développement de ses armes nucléaires », a déclaré l’armée de l’air sud-coréenne dans un communiqué.
Deux bombardiers B-1B du territoire américain de Guam, dans le Pacifique, et deux chasseurs furtifs F-35B des Marines de la base d’Iwakuni, au Japon, ont pris part à l’exercice, aux côtés de quatre chasseurs sud-coréens. L’exercice s’est déroulé dans la province de Gangwon, à 150 kilomètres au sud de la Zone démilitarisée frontalière entre les deux Corées. Les survols de la péninsule par des B-1B ne manquent jamais de susciter la colère de Pyongyang, qui les avait évoqués en annonçant son projet de tirer quatre missiles à proximité de Guam.
Avec la menace proférée par le président américain Donald Trump de déchaîner le « feu et la colère » sur Pyongyang et le tir mardi d’un missile nord-coréen qui a survolé le nord du Japon, les tensions ont redoublé d’intensité au cours du mois écoulé. Un porte-parole de l’armée de l’air sud-coréenne a précisé que cet exercice n’avait rien à voir avec les manœuvres militaires annuelles « Ulchi Freedom Guardian » qui ont pris fin jeudi. Des dizaines de milliers de soldats sud-coréens et américains ont pris part pendant près de deux semaines à ces manœuvres largement fondées sur des simulations par ordinateur.
Ces exercices annuels sont vus par Pyongyang comme la répétition provocante de l’invasion de son territoire. Chaque année, il brandit la menace de représailles militaires. La Corée du Nord justifie ses ambitions militaires par la nécessité de se protéger des États-Unis. D’après les analystes, son programme balistique a fait des progrès considérables malgré sept trains de sanctions de l’ONU. Le mois denier, elle a réussi ses deux premiers tirs de missile balistique intercontinental (ICBM), qui ont mis apparemment une bonne partie du continent américain à sa portée.
Le Quotidien/AFP