Le fondateur et directeur du laboratoire BioNTech, Ugur Sahin, s’est dit mercredi « confiant » dans l’efficacité de son vaccin, développé avec le groupe américain Pfizer, contre le variant indien du Covid-19.
Si des « tests » sont encore en cours, « le variant indien présente des mutations que nous avons déjà étudiées et contre lesquelles notre vaccin agit, ce qui nous rend confiant », a explique M. Sahin lors d’une conférence de presse en ligne.
Le variant B.1.617, plus communément appelé variant indien du fait de sa première occurrence en Inde, a été détecté dans « au moins 17 pays », dont le Royaume-Uni, les Etats-Unis, la Belgique, la Suisse ou encore l’Italie, selon l’Organisation mondiale de la santé (OMS).
« Le bastion » que la vaccination constitue contre le Covid-19 « va tenir, j’en suis persuadé » a ajoute M. Sahin.
BioNTech a déjà testé son vaccin sur plus de 30 variants, obtenant à chaque fois au moins une « réponse immunitaire suffisante », a-t-il ajouté.
Le directeur de la start-up allemande spécialisée dans l’ARN messager et devenue pionnière mondiale de l’immunisation, a également annoncé que son vaccin, utilisé dans l’UE et aux Etats-Unis depuis décembre dernier, devrait bientôt obtenir l’homologation des autorités sanitaires chinoises.
« Il reste quelques questions ouvertes auxquelles nous répondons » et « une autorisation d’ici juillet est très probable », a détaillé le scientifique.
Il s’est également déclaré favorable à des assouplissements des restrictions pour les personnes vaccinées, mais « cela ne devrait pas arriver trop vite, sinon on crée de la jalousie ».
Quand 50 à 60% des Européens seront vaccinés fin mai ou courant juin, de tels assouplissements, « scientifiquement sensés », « atteindraient une large part de la population », a fait valoir M. Sahin.
AFP