Bernard Sainz, alias « docteur Mabuse », comparaît mardi en correctionnelle à Caen (Normandie) avec dix autres prévenus dans une affaire de dopage dans le monde du cyclisme amateur et semi-professionnel.
Le naturopathe de 73 ans qui se présentait dans l’émission Cash investigation de juin 2016 comme « un coach » est poursuivi pour « aide à l’utilisation de substance ou méthode interdite aux sportifs dans le cadre d’une manifestation sportive », « dopage commis du 25 mai 2007 au 30 novembre 2010 dans le Calvados et en Ile-de-France ».
Condamné par le passé pour exercice illégal de la médecine, Bernard Sainz, placé sur la liste noire de l’UCI (Union cycliste internationale), ne l’a jamais été pour dopage. Malgré les témoignages et pièces à charge des journalistes de France 2 et du Monde qui semblaient l’accabler, le « praticien » autoproclamé homéopathe avait alors démenti encourager le dopage.
Les Taillefer père et fils parmi les prévenus
Médecins, pharmaciens ou cyclistes, les autres prévenus du procès de mardi à Caen comparaissent eux pour « importation, acquisition, détention, transport », voire pour certains, « offre ou cession à un sportif de produits de substance ou méthode interdite aux fins d’un usage sportif sans justification médicale ». Parmi les prévenus figurent également Fabien Taillefer, vainqueur en 2007 du Paris-Roubaix juniors, qui a avoué durant l’enquête s’être dopé à l’époque. Son père Fabrice Taillefer, ancien coureur régional de bon niveau est aussi attendu sur le banc des prévenus.
Le Conseil national de l’ordre des pharmaciens et la Fédération française de cyclisme sont parties civiles.
Le Quotidien/AFP