L’extraction du béluga, égaré dans la Seine depuis une semaine et dont l’état de santé semblait stable mardi, aura lieu dans la soirée. Elle s’annonce « hors du commun », a indiqué à l’AFP une membre de l’équipe du Marineland d’Antibes (Alpes Maritimes), arrivée lundi soir sur place.
Les nouvelles de l’animal « sont correctes » mardi matin, a indiqué Isabelle Brasseur, l’une des membres de l’équipe. Le scénario de l’opération d’extraction est au point: « on a ce matin quelque chose qui tient la route. On va exposer ce plan aux personnes qui vont nous aider et on va l’affiner » lors de ces échanges, a-t-elle dit. Sollicitée par l’AFP, la préfecture n’avait pas répondu dans l’immédiat.
Dans le cas présent, « ce qui est hors du commun, c’est le lieu », a-t-elle relevé. Les berges de la Seine « ne sont pas accessibles aux véhicules » à cet endroit et « tout doit être transporté à la main ». Le béluga sera transporté par route vers un lieu non précisé. Pour la spécialiste, « la priorité est de le remettre dans l’eau de mer ».
« Dans tous les cas, il faut le sortir de là »
L’animal serait déposé pour quelques jours dans un sas à eau de mer, le temps d’être soigné, avant d’être emmené au large pour y être relâché. « Dans tous les cas, il faut le sortir de là (…) Il faut essayer de comprendre ce qu’il a », a dit Mme Brasseur, à propos de l’animal, actuellement retenu dans une écluse sur la Seine à Saint-Pierre-La-Garenne (Eure).
« Il peut y avoir des dégradations internes qui ne se voient pas », bien qu’il s’agisse de cétacés « extrêmement résistants », a-t-elle estimé. Dans ces manipulations, « on va tout au long faire les différents examens pour essayer qu’il n’y ait pas de temps mort, de temps perdu (…) le vétérinaire va procéder d’abord à un examen visuel, puis une prise de sang, prélever un échantillon respiratoire, etc », a développé Mme Brasseur.
Interrogée sur la faisabilité d’une telle opération, étant donné la taille (quatre mètres environ) et le poids du béluga (800kg), Mme Brasseur a fait valoir que le Marineland avait dans le passé assuré l’extraction et le transport d’animaux plus imposants, comme un orque né à Antibes et transporté vers les Etats-Unis. L’écluse où le béluga est retenu est à plus de 130 kms de la mer.