Al-Qaïda au Maghreb islamique (Aqmi) a démenti à son tour la mort du chef jihadiste algérien Mokhtar Belmokhtar dans une frappe américaine le week-end dernier en Libye, dans un communiqué mis en ligne dans la nuit de jeudi à vendredi.
«Le moujahid Khaled Abou al-Abbas est toujours vivant et se porte bien», indique le communiqué d’Aqmi posté sur des sites jihadistes, utilisant le nom sous lequel Belmokhtar est largement connu dans les milieux jihadistes. «La vraie cible de cette frappe aérienne était les lions de Libye», poursuit le groupe extrémiste, en référence aux combattants libyens.
Dans un communiqué cité jeudi par l’agence privée mauritanienne Al-Akhbar, le groupe Al-Mourabitoune de Belmokhtar avait déjà démenti la mort de son chef dans cette frappe dans l’est de la Libye.
Les Etats-Unis ont annoncé avoir mené dimanche un raid dans l’est de la Libye pour tenter de tuer Mokhtar Belmokhtar, et le gouvernement libyen reconnu par la communauté internationale avait affirmé que Belmokhtar avait péri dans la frappe.
Dans un communiqué mardi, le groupe jihadiste Ansar Asharia avait démenti que Belmokhtar fasse partie des «sept martyrs tués» dans le raid aérien qui avait visé une ferme près d’Ajdabiya, à 160 km au sud de Benghazi, principale ville de l’est de la Libye.
Faute de pouvoir se rendre sur place, dans un pays livré au chaos et contrôlé en grande partie par des milices islamistes, le Pentagone s’est également refusé, pour l’instant, à confirmer la mort de Belmokhtar, organisateur notamment de la prise d’otages meurtrière d’In Amenas en Algérie, en janvier 2013.
Washington a mis sa tête à prix pour cinq millions de dollars.
En mai dernier, Belmokhtar avait réaffirmé la loyauté de son groupe à Al-Qaïda et démenti l’allégeance à l’Etat islamique (EI) proclamée par un autre dirigeant des Al-Mourabitoune, laissant présager une sérieuse discorde dans la hiérarchie du mouvement.
AFP