Accueil | Monde | Belgique : une minute de silence à midi en hommage aux victimes des inondations

Belgique : une minute de silence à midi en hommage aux victimes des inondations


Depuis 2016, la Belgique n'avait plus observé de deuil national. Il s'agira, ce mardi, de rendre hommage aux victimes des inondations. (photo AFP)

La Belgique rend hommage mardi aux victimes des inondations d’une ampleur inédite qui ont dévasté la région de Liège (est) les 14 et 15 juillet, avec une journée de « deuil national » marquée par une minute de silence que tout le pays est appelé à observer à midi.

Selon un bilan encore provisoire, lundi soir, les fortes crues dues à des pluies diluviennes, qui ont provoqué l’effondrement de dizaines de maisons, ont coûté la vie à 31 personnes. Et 70 autres étaient « toujours portées disparues ou injoignables », selon le centre de crise, un chiffre qui a diminué ces dernières 48 heures au fur et à mesure du rétablissement des contacts téléphoniques.

La vallée de la Vesdre, un affluent de la Meuse sorti de son lit sous l’effet des trombes d’eau et de la saturation d’un barrage, concentre au moins la moitié des victimes, selon des élus locaux. Chaudfontaine, Trooz, Dison, Pepinster, Angleur ou Chênée, près de Liège, comptent parmi les localités ravagées, où l’eau s’est infiltrée partout, parfois jusqu’à plusieurs mètres de hauteur.

C’est le cas aussi de Verviers, où sont attendus mardi en fin de matinée le roi des Belges Philippe et le Premier ministre Alexander De Croo pour l’hommage officiel, en présence d’élus et responsables wallons. Le roi et le Premier ministre s’entretiendront avec des secouristes et des victimes, avant que les sirènes de la caserne de la commune ne retentissent à 12 h, selon le programme communiqué par le ministère de l’Intérieur.

Suivra la minute de silence, que toute la Belgique est appelée à respecter, notamment dans les bâtiments officiels et les services publics. Tous les drapeaux seront en berne pour la journée.

Recueillement aux JO de Tokyo 

Les athlètes belges présents à Tokyo pour les Jeux olympiques seront à l’unisson de leur pays, tandis qu’à Bruxelles, bus, métros et trams marqueront l’arrêt pendant une minute.

Depuis vendredi, l’eau s’est progressivement retirée dévoilant un paysage de désolation : maisons éventrées, voitures empilées, branchages et détritus amoncelés contre des ponts. Les sinistrés s’emploient à nettoyer les habitations et les rues, aidés de bénévoles venus parfois de l’étranger.

Parallèlement, les secours poursuivent des opérations de recherches dans les lieux les plus touchés et la sécurisation de nombreux bâtiments qui menacent de s’effondrer. Ces inondations sont « sans aucun précédent dans notre pays », avait déclaré vendredi Alexander De Croo en annonçant ce jour de deuil, à la veille de la fête nationale du 21 juillet qui sera célébrée de manière restreinte. La ville de Bruxelles a annulé son « Bal national » et celle de Namur, capitale de la Wallonie, son feu d’artifice.

C’est la première fois depuis 2016 que la Belgique observe un deuil national. Trois jours de deuil avaient été décrétés cette année-là à la suite des attentats jihadistes qui avaient fait 32 morts et plus de 340 blessés à Bruxelles. Outre les catastrophes majeures, les décès de personnalités importantes et de membres de la famille royale peuvent aussi être marqués par un ou plusieurs jours de deuil dans tout le royaume.

Les fortes crues de la semaine dernière ont également touché le Luxembourg, les Pays-Bas et surtout l’Allemagne, où les autorités ont déploré au moins 165 morts selon un bilan provisoire.

AFP/LQ