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Belgique : quatre jihadistes en partance pour la Syrie arrêtés


Quatre personnes ont été interpellées vendredi matin en Belgique lors de 22 perquisitions visant à démanteler une filière de recrutement de jihadistes pour la Syrie, a indiqué le parquet fédéral belge. « Ce dossier est relatif à la problématique des départs en Syrie.

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Image issue d’une vidéo de propagande de l’EI montrant un groupe de jihadistes se préparant à exécuter 15 prisonniers syriens. (Photos : AFP)

Plusieurs personnes voulaient s’y rendre pour combattre, probablement au sein d’une organisations terroriste », explique dans un communiqué le parquet chargé en Belgique de centraliser les affaires de terrorisme. L’action de vendredi avait pour « principal objectif de démanteler l’organisation qui procédait au recrutement et à l’envoi de personnes à l’étranger », selon la même source.

Ces perquisitions n’ont « aucun lien » avec l’opération anti-terroriste menée à la mi-janvier contre la « cellule de Verviers » (est), « ni avec les attentats de Paris », a précisé le parquet. « Quatre personnes ont été privées de liberté », a-t-on ajouté, sans donner de détails sur leur identité. Un juge d’instruction décidera vendredi s’il y a lieu de les inculper et de les placer en détention provisoire.

« Aucune arme, explosifs ou munitions n’ont été découvertes » lors de ces perquisitions, qui se sont principalement déroulées dans des localités de la province flamande du Limbourg proches des Pays-Bas. Dans cet ancien bassin minier du nord-est de la Belgique à forte population d’origine étrangère, les policiers sont intervenus dans la commune de Maaseik à 11 endroits, à Maasmechelen (2 perquisitions), Kinrooi (1), Houthalen (2) et Genk (1). Quatre perquisitions ont également eu lieu à Anvers (nord) et une à Molenbeek-Saint-Jean, une commune populaire de l’agglomération bruxelloise considérée comme l’un des foyers du radicalisme islamiste dans le pays.

Le Belgique est en état d’alerte depuis le démantèlement le 15 janvier à Verviers et Molenbeek d’une cellule jihadiste qui, selon la justice, planifiait des attentats contre la police et dont le « cerveau », toujours recherché, serait un Belge ayant combattu au sein du groupe Etat islamique (EI) en Syrie avant de rejoindre la Grèce.

Selon les données officielles, quelque 335 Belges sont partis ces dernières années combattre en Syrie : 184 y seraient toujours, 50 sont morts et 101 sont revenus en Belgique. Un nombre proportionnellement très élevé pour un pays de 11 millions d’habitants.

AFP


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