Deux syndicats de cheminots belges ont lancé mercredi un appel surprise à la grève, qui débutera dès 22h, pour une durée indéterminée, en signe de protestation contre une réduction annoncée des jours de récupération.
« La grève est menée en front commun syndical au niveau national. Les principales gares du pays devraient être bloquées, tout comme les ateliers », a expliqué le président du syndicat socialiste CGSP-Cheminots, Michel Abdissi.
« Il est impossible de prévoir les lieux et l’impact de ces actions : celles-ci peuvent être différentes d’une région à l’autre mais au vu de la configuration du réseau, les perturbations pourraient se faire ressentir sur tout le réseau », indique la Société nationale des chemins de fer belge sur son site internet. « La SNCB déplore ces actions et mettra tout en œuvre pour assurer le trafic des trains et limiter les perturbations », ajoute l’entreprise publique, qui conseille à ses clients de consulter son site, notamment pour les correspondances internationales.
Perturbation du trafic ferroviaire suite à une action sociale à partir de 22h. #SNCB https://t.co/JOeHMUiIch pic.twitter.com/PP1bynDZzb
— SNCB (@SNCB) 25 mai 2016
Le personnel de plusieurs ateliers de la SNCB avaient débrayé plus tôt dans la journée. « Le mouvement va être repris par les accompagnateurs (contrôleurs) et les conducteurs de train, face au refus des directions du rail d’entendre les requêtes du personnel », a ajouté le responsable syndical. La mesure envisagée par la direction de diminuer les « jours de crédit », sorte de journées de récupération gagnées lorsque les travailleurs du rail dépassent les 36 heures de service hebdomadaires, « concerne les 34 000 cheminots » du pays.
La profession avait déjà annoncé une grève mardi 31 mai, pour protester contre la politique économique du gouvernement du Premier ministre libéral Charles Michel.