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Belgique : coup de filet dans les milieux jihadistes tchétchènes


L'instruction a révélé que "plusieurs personnes figurant dans le dossier auraient été actives en Syrie". (Photo DR)

Seize personnes ont été placées en garde à vue lundi en Belgique, dans le cadre de deux enquêtes contre des filières jihadistes tchétchènes présumées comptant des personnes ayant notamment combattu en Syrie, a indiqué le Parquet fédéral dans un communiqué.

Le coup de filet policier, qui a donné lieu à 21 perquisitions, a été mené de « manière coordonnée » à travers le pays, les « deux groupes s’avérant être reliés entre eux » et être issus « du milieu du jihadisme religieux au sein d’une partie de la communauté tchétchène », précise le communiqué.

« Les faits se déroulent au sein de groupes extrémistes et salafistes tchétchènes », ajoute le texte.

« Je tiens à saluer le travail acharné des services de police et de justice qui ont, une fois encore, démontré la pleine mobilisation et l’entière détermination des autorités à combattre sans relâche le terrorisme », a réagi le Premier ministre, Charles Michel.

« Nous ne laisserons jamais la moindre place dans notre démocratie pour toutes ces personnes qui représentent une véritable menace pour nos concitoyens », a-t-il ajouté.

L’opération, menée « dans le cadre de deux enquêtes de terrorisme fédérales », l’une menée par la justice d’Anvers (nord), l’autre par celle de Flandre-occidentale (nord-ouest), a ciblé des suspects à Ostende, Bredene, Anvers, Jabbeke, Louvain et Namur.

Selon le Parquet fédéral, l’instruction judiciaire en Flandre-Occidentale découle d’informations datant de février « sur une personne d’Ostende qui aurait participé au Jihad en Syrie », où il avait « été blessé » avant de « rentrer en Belgique afin de recevoir des soins de santé ».

L’instruction a révélé que « plusieurs personnes figurant dans le dossier auraient été actives en Syrie », tandis qu’un certain nombre d’entre elles « aurait eu des plans pour partir ou retourner en Syrie » et y envoyer des recrues.

L’instruction judiciaire à Anvers a été lancée en janvier « concernant l’implication possible d’un groupe de quatre Tchétchènes de la région de Louvain dans la préparation d’un attentat en Belgique ».

Au cours de l’enquête « un cinquième tchétchène résidant à Namur a attiré l’attention ». Le sixième suspect dans ce volet de l’affaire « est un Belge des alentours de Louvain qui s’est probablement joint au jihad en Syrie ou en Irak ».

« Les enquêteurs ont collaboré étroitement avec les autorités américaines afin de pouvoir contrôler la communication par Whatsapp », utilisée par les suspects, a précisé le Parquet.

AFP

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