La Fédération internationale des droits de l’Homme (FIDH) a réclamé vendredi auprès de l’ambassadeur du Bahreïn en France la « libération immédiate » de son secrétaire général adjoint, le militant bahreïni Nabeel Rajab, dénonçant le « harcèlement judiciaire » dont il est victime.
Président du Centre des droits de l’Homme à Bahreïn, ce chiite, « militant des droits humains emblématique, vient de voir sa peine de prison de deux ans confirmée en appel » et reste poursuivi dans d’autres affaires judiciaires, déplore la FIDH dans un communiqué.
« Son crime? Avoir affirmé que le Bahreïn empêchait les journalistes et militants des droits humains d’entrer dans son pays », affirme l’ONG.
« Par un harcèlement judiciaire et carcéral poussé à ses extrêmes, les autorités barheïnis cherchent à écraser et réduire au silence le militant des droits de l’homme le plus connu du pays (…) dont le seul tort est d’avoir proclamé son attachement à la liberté d’opinion et d’expression », affirme Dimitris Christopoulos, président de la FIDH, cité dans le communiqué.
Selon la FIDH, Nabeel Rajab a passé quatre des six dernières années en prison et les « mauvais traitements carcéraux mettent désormais sa vie en danger ».
Le petit royaume de Bahreïn mène depuis 2011 une sévère répression contre les représentants de la majorité chiite qui demandent des réformes et le respect des droits de l’Homme.
La dynastie sunnite au pouvoir nie toute discrimination envers les chiites et accuse l’Iran voisin d’attiser les tensions, ce que dément Téhéran.
Le Quotidien/ AFP