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Attentats : Juncker défend la politique européenne sur les réfugiés


Le président de la Commission européenne, Jean-Claude Juncker à La Valette à Malte, le 12 novembre 2015. (Photo : AFP)

Les attentats de Paris et la découverte d’un passeport syrien près du corps d’un des assaillants ne doivent pas entraîner de changement radical de la politique européenne en matière d’accueil des réfugiés, a estimé dimanche le président de la Commission européenne, Jean-Claude Juncker.

«Ceux qui ont perpétré les attentats sont exactement ceux que les réfugiés fuient, et non pas l’inverse, et par conséquent il n’y a pas lieu de revoir dans leur ensemble les politiques européennes en matière de réfugiés», a déclaré Jean-Claude Juncker devant la presse peu avant le sommet du G20 d’Antalya (sud de la Turquie).

Les enquêteurs français ont retrouvé près du corps d’un kamikaze à Paris un passeport syrien enregistré lors de l’arrivée de son détenteur en Grèce en octobre, alors que l’Europe fait face depuis plusieurs mois à un afflux sans précédent de réfugiés, dont de nombreux Syriens cherchant à fuir leur pays en guerre.

Les institutions européennes proposent à tous les pays européens de prendre sur leur territoire des quotas de réfugiés.

«Celui qui est responsable de ces attaques à Paris ne peut être mis sur un pied d’égalité avec les vrais réfugiés qui cherchent asile», a-t-il estimé, critiquant les «réactions basiques» de ceux qui, comme la Pologne, font un lien entre l’afflux de réfugiés et le terrorisme et remettent en cause la politique européenne sur le sujet.

«Les décisions, que nous avons critiquées, du Conseil européen sur la relocalisation des réfugiés et immigrés vers tous les pays de l’UE ont toujours la force de droit européen. (Mais) après les événements tragiques à Paris nous ne voyons pas la possibilité politique de les respecter», a déclaré Konrad Szymanski, futur responsable aux Affaires européennes dans le gouvernement conservateur en cours de formation à Varsovie.

Toute réaction de la chancelière allemande Angela Merkel, en position très délicate déjà dans son pays pour sa politique d’accueil de migrants, sera également très attendue. L’Allemagne, où le nombre de migrants arrivés dpeuis le début d’année approche du million, défend le principe des quotas de réfugiés, mais plaide aussi pour un renforcement des frontières extérieures de l’Union européenne.

AFP/M.R.

Un commentaire

  1. Je crois que JJ Juncker a perdu là une belle occasion de se taire. Il était évident que les fous furieux n’allaient pas rater une si belle occasion de faire rentrer en Europe des dizaines, voire des centaines de terroristes. Dans le flot, facile de se cacher. On peut prévoir de nouvelles atrocités, et pas seulement à Paris.