Le chef du principal groupe armé jihadiste tunisien, Lokmane Abou Sakhr, accusé par Tunis d’avoir « dirigé » l’attaque du 18 mars contre le musée du Bardo, a été tué samedi par les forces tunisiennes, a annoncé dimanche le Premier ministre Habib Essid.
Le Premier ministre est intervenu face aux médias, juste avant que ne débute la marche contre le terrorisme à laquelle participent des chefs d’États étrangers. (Photos AFP)
Les forces tunisiennes « ont pu tuer hier (samedi) soir les plus importants éléments de la Phalange Okba Ibn Nafaa, à leur tête Lokmane Abou Sakhr », a dit le Premier ministre à la presse, qualifiant cela « d’opération très importante dans notre programme de lutte contre le terrorisme ».
Cette annonce intervient alors que l’avenue du 20-mars, reliant la place Bab Saadoun au musée du Bardo, était noire de monde pour une vaste marche « contre le terrorisme » organisée par les autorités tunisiennes à laquelle sont attendus des dignitaires étrangers dont le président français François Hollande.
Abou Sakhr a été tué lors d’une opération des forces spéciales dans la région de Gafsa (centre-ouest) dans laquelle neuf jihadistes armés ont en tout été tués.
La Phalange Okba Ibn Nafaa, branche tunisienne d’Al-Qaïda au Maghreb islamique (Aqmi), est responsable, selon les autorités, d’une multitude d’attaques contre l’armée et la police depuis fin 2012, qui ont fait des dizaines de morts.
Pour Tunis, ce groupe est aussi derrière l’attaque du musée du Bardo bien que ce soit l’organisation État islamique et non Aqmi qui ait revendiqué l’attentat commis par deux Tunisiens armés de kalachnikovs.
« L’opération terroriste (au musée) a été dirigée par le terroriste Lokmane Abou Sakhr », avait affirmé jeudi le ministre de l’Intérieur, Najem Gharsalli.
AFP