La justice belge a approuvé jeudi le principe d’une remise à la France du Belge d’origine marocaine Mohamed Abrini, mis en cause dans les attentats du 13 novembre à Paris. Mais ce ne sera pas dans l’immédiat, a indiqué le parquet fédéral.
« La chambre du conseil de Bruxelles a rendu exécutoire » le mandat d’arrêt européen décerné à l’encontre de Mohamed Abrini. Mais comme il est également soupçonné d’être impliqué dans les attentats du 22 mars à Bruxelles, ayant reconnu être l’homme au chapeau de l’aéroport de Zaventem, « l’exécution proprement dite ne va pas du tout être faite dans l’immédiat », a précisé un porte-parole du parquet. Selon cette même source, Mohamed Abrini pourrait être jugé en Belgique avant d’être livré à la France. Il peut aussi être envoyé temporairement en France au cours de l’enquête ou être encore interrogé en Belgique par les enquêteurs français. « Les délais ne sont pas du tout définis », a insisté le porte-parole du parquet.
Parmi les suspects liés aux attentats de Paris, seul Salah Abdeslam, dernier membre des commandos parisiens encore en vie, a pour l’instant été remis par la Belgique à la France, où il est incarcéré depuis le 27 avril. Il a refusé de s’exprimer lors de son premier interrogatoire.
Le transfèrement prochain de trois de ses complices présumés a été validé le 2 juin par la justice belge.