L’attaque sur le marché de Noël de Strasbourg mardi soir, dont l’auteur est toujours en fuite, a fait trois morts, huit blessés graves et cinq blessés légers, selon un bilan actualisé publié par la préfecture du Bas-Rhin mercredi matin.
Selon une source policière, 420 policiers sont à ses trousses. « Le tireur est toujours recherché. Il a failli être pris hier soir. J’ai rencontré les policiers qui l’ont aperçu, il leur a tiré dessus, ils ont riposté mais aucune des balles n’a touché son but et il s’est volatilisé ensuite », a expliqué le maire de Strasbourg, Roland Ries.
Selon lui, les victimes sont principalement des hommes, dont un touriste d’origine thaïlandaise. « Certains ont eu une balle dans la tête », a-t-il déclaré.
L’assaillant a par deux fois échangé des coups de feu avec les forces de sécurité avant de s’enfuir. Il a été blessé par une patrouille de soldats de l’opération Sentinelle qui sécurisent le Marché de Noël, a expliqué une source policière.
Condamné en France et en Allemagne
Christophe Castaner a précisé que l’auteur de l’attaque était « très défavorablement connu pour des faits de droit commun, pour lesquels il a déjà fait l’objet de condamnations en France et en Allemagne et pour lesquels il a purgé ses peines ».
L’homme de 29 ans, né à Strasbourg, devait être interpellé mardi matin par les gendarmes dans une enquête liée à une tentative d’homicide et un braquage. Des armes et une grenade ont notamment été retrouvés à son domicile. Le parquet de Paris a ouvert une enquête pour « assassinats, tentatives d’assassinats en relation avec une entreprise terroriste et association de malfaiteurs terroriste criminelle ».
Après cette attaque, le gouvernement a rehaussé à « urgence attentat », soit son niveau maximal, le plan national de lutte contre le terrorisme Vigipirate. Cette mesure comprend « la mise en place de contrôles renforcés aux frontières, et des contrôles renforcés sur l’ensemble des marchés de Noël en France pour éviter le risque de mimétisme », a indiqué le ministre de l’Intérieur.
Le traditionnel marché de Noël de Strasbourg avait fait l’objet d’un projet d’attentat en décembre 2000. Il est protégé en permanence par un important dispositif de surveillance. Environ 260 policiers nationaux sont notamment mobilisés.
LQ/AFP