Accueil | Monde | Attentat à Ankara : le bilan passe à 28 morts

Attentat à Ankara : le bilan passe à 28 morts


L'attaque a visé un convoi de bus de l'armée près de la place centrale de Kizilay, à Ankara, où sont localisés de nombreux ministères. (photo AFP)

Le bilan de l’attentat à la voiture piégée qui a visé mercredi soir des véhicules militaires dans le centre d’Ankara est passé à au moins 28 morts et 61 blessés.

L’attaque a visé un convoi de bus de l’armée près de la place centrale de Kizilay, où sont localisés de nombreux ministères, l’état-major des armées et le Parlement turc notamment, a précisé M. Kiliçlar cité par les médias.

Les chaînes d’information turques ont montré des images d’un violent incendie qui a embrasé des véhicules militaires après la très violente déflagration, entendue à plusieurs kilomètres à la ronde.

Le président turc Recep Tayyip Erdogan a promis qu’il allait riposter après l’attentat. « Que l’on sache que la Turquie n’hésitera pas à recourir à tout moment, à tout endroit et en toute occasion à son droit à la légitime défense », a indiqué Erdogan dans un communiqué publié par son service de presse.

Après Ahmet Davutoglu, Premier ministre turc, qui a annulé son voyage à Bruxelles (réunion concernant la question des réfugiés qui a été annulée), le président Erdogan a également changé son emploi du temps à cause de l’attentat. Il devait se rendre en Azerbaïdjan mais a annulé ce voyage.

photo AFP

photo AFP

La Turquie est sur le qui-vive depuis une série d’attentats qui ont visé son territoire depuis l’été dernier, tous attribués par les autorités turques au groupe jihadiste de l’Etat islamique (EI). Le plus meurtrier, le 10 octobre dernier, avait tué 103 personnes devant la gare centrale d’Ankara alors qu’elles se rassemblaient pour participer à une manifestation.

Le 16 janvier dernier, un autre attentat suicide, également attribué à l’EI par le gouvernement turc, avait visé un groupe de voyageurs allemands dans le quartier touristique de Sultanahmet à Istanbul, tuant dix d’entre eux.

Depuis l’été dernier, la Turquie est également affectée pa rla reprise du conflit kurde. De violents affrontements opposent chaque jour les forces de sécurité aux partisans du Parti des travailleurs du Kurdistan (PKK) dans le sud-est à majorité kurde du pays. Le PKK mène régulièrement des attaques contre des convois militaires.

Le 23 décembre dernier, un groupe proche du PKK avait également tiré des obus de mortier sur le tarmac de l’aéroport Sabiha Gökçen d’Istanbul, tuant une personne et en en blessant une autre.

Le Quotidien / AFP