Au moins 39 personnes ont été tuées dans l’attaque « terroriste » contre la Reina, une célèbre discothèque d’Istanbul où plusieurs centaines de personnes fêtaient le Nouvel An, avec au moins un attaquant déguisé en père Noël.
L’attaque a fait 39 morts et 65 blessés. Cet attentat est le dernier d’une longue série d’attaques liées à la rébellion kurde ou attribuées aux jihadistes du groupe Etat islamique (EI) qui ont secoué la Turquie depuis un an et demi.
Selon les médias turcs, au moins un assaillant déguisé en père Noël a surgi devant la Reina, située à Ortaköy, sur la rive européenne d’Istanbul, avant de tirer sur des policiers postés devant et de pénétrer dans le bâtiment où il a ouvert le feu sur la foule.
Les autorités policières avaient annoncé avoir déployé 17.000 policiers dans Istanbul, afin d’encadrer les festivités du Nouvel An. Coïncidence ? Elles avaient précisé que des policiers seraient déguisés en père Noël pour détecter la moindre anomalie au sein des foules.
« D’une façon sauvage et impitoyable, il a mitraillé des personnes qui étaient simplement venues célébrer le Nouvel An », a déclaré le gouverneur Vasip Sahin.
D’après la chaîne d’information NTV, plusieurs personnes qui se trouvaient dans la boîte de nuit ont plongé dans le Bosphore pour échapper à l’assaillant. Entre 700 et 800 personnes se trouvaient dans la discothèque au moment de l’attaque, selon les médias turcs.
Vague d’attentats
La Reina est située à quelques centaines de mètres de l’endroit où avaient lieu les célébrations officielles du Nouvel An, au bord du Bosphore. Une dizaine de blessés ont été rapidement emmenés aux urgences, tandis que de nombreuses ambulances et véhicules de polices étaient dépêchés sur place, selon la chaîne CNN-Türk.
Des témoins ont rapporté avoir entendu les assaillants crier quelque chose en arabe, selon l’agence de presse Dogan.
La Turquie est la cible de nombreuses attaques liées à la rébellion séparatiste du Parti des travailleurs du Kurdistan (PKK) ou attribuées à l’EI, qui ont notamment frappé Istanbul et Ankara.
Trois semaines plus tôt, un attentat revendiqué par un groupe radical kurde a fait 44 morts, dont une majorité de policiers, dans le centre d’Istanbul.
Toujours à Istanbul, quatre touristes ont été tués et 36 personnes blessées en mars sur la célèbre avenue Istiklal, dans un attentat-suicide attribué par l’EI.
Les autorités ont également affirmé que les jihadistes avaient été derrière un attentat qui avait fait 47 morts en juin à l’aéroport Atatürk d’Istanbul.
Membre de la coalition internationale qui combat l’EI en Syrie et en Irak, la Turquie a déclenché en août une offensive dans le nord de la Syrie pour repousser les jihadistes vers le sud.
Des rebelles syriens soutenus par l’armée turque assiègent depuis plusieurs semaine la ville d’Al-Bab, un fief de l’EI dans le nord de la Syrie.
En réaction à ces opérations militaires, l’EI a à plusieurs reprises menacé d’attentats la Turquie, une des principales cibles des jihadistes.
Le Quotidien / AFP