Un Portugais et une Malienne, qui travaillaient tous deux pour l’Union européenne au Mali, ont été tués dans l’attentat de dimanche près de Bamako, a annoncé lundi la haute représentante de l’UE, Federica Mogherini.
« Malheureusement je peux confirmer qu’il y a eu deux victimes parmi nos collègues de l’UE, une victime portugaise qui faisait partie de la mission de formation de l’UE à Bamako » et « une collègue malienne qui travaillait pour la délégation européenne » au Mali, a déclaré Federica Mogherini lors d’une conférence de presse à Luxembourg.
L’attaque, qualifiée de « jihadiste » par le ministre malien de la Sécurité Salif Traoré, est le premier attentat anti-occidental depuis plus d’un an dans la capitale malienne. Une quarantaines de civils ont réchappé de l’attaque contre le campement Kangaba, un « ecolodge » situé à la périphérie de Bamako prisé des expatriés. Quatre assaillants ont été tués sur place et cinq suspects arrêtés, selon les autorités.
Le ressortissant portugais tué travaillait pour la Mission d’entraînement et de formation de l’armée malienne (EUTM, forte de quelque 600 personnes), notamment sur la problématique de la lutte antiterroriste, une menace omniprésente au Sahel.
Federica Mogherini a souligné les effets bénéfiques à ses yeux de cette mission d’entraînement militaire alors que l’UE veut renforcer sa coopération en matière de défense et « se profiler comme un acteur crédible de la sécurité internationale ». La façon dont les forces spéciales sont intervenues au campement Kangaba montre « que les forces de sécurité maliennes sont aujourd’hui bien plus préparées » que par le passé, a-t-elle dit à l’issue de la réunion mensuelle des chefs de la diplomatie des 28 États membres de l’UE.
Le Quotidien/AFP