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Assad : « Toutes les guerre sont mauvaises, c’est le prix à payer parfois »


"C'est un moment critique dans cette guerre, et nous sommes sur le chemin de la victoire", a déclaré Bachar al-Assad. (photo AFP)

Dans une rare interview accordée à trois médias français, le président syrien Bachar al-Assad a estimé que la reconquête d’Alep constituait « un moment critique » dans le conflit débuté en 2011 et que son régime était « sur le chemin de la victoire ».

Après des années de combats acharnés, le régime syrien avait annoncé le 22 décembre avoir repris le contrôle total d’Alep, deuxième ville du pays, dont la partie orientale était un fief des rebelles. « C’est un moment critique dans cette guerre, et nous sommes sur le chemin de la victoire », a déclaré Bachar al-Assad, dans cette première interview à des médias français depuis la reprise d’Alep, diffusée sur RTL, LCP, ainsi que France info. Mais « nous ne considérons pas cela comme une victoire car une victoire ce sera quand nous aurons éliminé tous les terroristes », a ajouté le président syrien.

Interrogé sur les lourds bombardements qui ont ravagé la ville et fait de très nombreuses victimes, y compris civiles, Assad a estimé que c’était « le prix à payer parfois ». « Bien entendu c’est très douloureux pour nous, Syriens, de voir une partie de notre pays détruite, et de voir un bain de sang » mais « je n’ai jamais entendu parler, dans l’histoire, d’une bonne guerre (…) Toutes les guerres sont mauvaises », a souligné le chef de l’État syrien. « La question c’est comment libérer les civils des terroristes », a-t-il poursuivi.

Le régime qualifie de terroristes tous les groupes de l’opposition qui combattent son régime. « Est-ce que c’est mieux de les laisser sous leur pouvoir, avec les décapitations, les exécutions ? (…) Non, il faut les libérer (…) et c’est le prix à payer parfois », a conclu Bachar al-Assad.

Une trêve, globalement respectée, a été décrétée le 30 décembre en Syrie. Elle doit ouvrir la voie à des négociations de paix prévues fin janvier à Astana au Kazakhstan.

Le Quotidien/AFP