Un arsenal comprenant plus de cent armes automatiques, dont des fusils d’assaut de type Kalachnikov, a été découvert vendredi dernier à Sofia lors du démantèlement d’un réseau d’une ampleur sans précédent en Bulgarie, ont annoncé mercredi les autorités.
Cinq Bulgares – dont le chef présumé du réseau – et deux Iraniens ont été interpellés lors de ce coup de filet national, qui a aussi permis de démanteler une imprimerie de faux papiers. Découvert dans le garage souterrain d’un immeuble de la capitale, l’arsenal comprenait notamment 67 fusils automatiques Kalachnikov, 37 pistolets mitrailleurs Scorpion, 43 autres pistolets, 8 kg de poudre noire et environ 50 000 cartouches, a-t-il été détaillé.
« Je n’ai jamais vu une telle quantité d’armes (…), et d’une qualité comparable à celles dont sont équipées nos unités spéciales », a indiqué à la presse le Premier ministre Boïko Borissov. Selon le chef du service de lutte contre la criminalité organisée, ces armes étaient probablement destinées à être exportées, « la destination la plus proche étant l’Europe ».
3% du PIB
Le chef présumé, qui disposait d’une licence de vendeur d’armes, avait été condamné en mars à trois ans de prison pour la vente illégale de 50 fusils automatiques Uzi mais avait été laissé en liberté le temps que son appel soit examiné. Il a été arrêté au moment où il pénétrait dans le garage vendredi.
Deux membres du réseau ont en outre été arrêtés mardi à Kazanlak (centre) lors de la vente de 17 Kalachnikov et de 15 pistolets à silencieux détournés de l’usine locale. Les cinq autres suspects, dont les deux Iraniens, ont été interpellés dans l’imprimerie qui produisait de faux papiers pour le compte du réseau.
Dopée par les conflits au Moyen-Orient, la production d’armes légères et de munitions représente près de 3% du PIB bulgare et emploie 30 000 personnes.
LQ/AFP