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Armes chimiques : l’UE allonge la liste des sanctions syriennes


Le régime de Damas est accusé d'avoir mené au moins deux attaques au gaz sarin sur la population. (illustration AFP)

L’UE a ajouté lundi seize noms à la liste des personnes visées par les sanctions imposées au régime syrien en raison de leur rôle dans le développement et l’utilisation d’armes chimiques contre la population civile.

Ces personnes sont 8 militaires haut gradés et 8 scientifiques « impliqués dans la prolifération des armes chimiques et leur emploi », a indiqué le Conseil de l’UE dans un communiqué. Cette décision porte à 255 le nombre total des personnes soumises à une interdiction de pénétrer sur le territoire de l’UE et à un gel de leurs avoirs « au motif qu’elles sont responsables de la répression violente exercée à l’encontre de la population civile en Syrie, qu’elles tirent profit du régime ou lui apportent leur soutien, et/ou qu’elles sont associées à de telles personnes », précise le communiqué.

Par ailleurs, 67 « entités » syriennes sont déjà ciblées par un gel des avoirs.

La nouvelle liste « montre la détermination du Royaume-Uni et du reste de nos amis en Europe à agir contre ceux qui sont responsables d’attaques chimiques » en Syrie, s’est félicité lundi à Bruxelles le ministre britannique des Affaires étrangères Boris Johnson. Le 30 juin, les experts onusiens de l’Organisation internationale pour l’interdiction des armes chimiques (OIAC) ont confirmé dans un rapport d’enquête que du gaz sarin avait bien été utilisé lors d’un bombardement sur la localité syrienne de Khan Cheikhoun le 4 avril dernier. Cette attaque, qui avait fait 87 morts, dont de nombreux enfants, a été attribuée par les Occidentaux au régime de Bachar al-Assad. Ce dernier, soutenu par son allié russe, a démenti en être à l’origine.

Les sanctions visant la Syrie comprennent notamment un embargo pétrolier, des restrictions sur certains investissements, un gel des avoirs détenus par la banque centrale syrienne dans l’UE ainsi que des restrictions sur les exportations d’équipements et de technologies. Ces mesures, qui ont été prolongées le 29 mai dernier, doivent rester en vigueur jusqu’au 1er juin 2018. La semaine dernière, le ministre russe des Affaires étrangères Sergueï Lavrov, en visite à Bruxelles, a dénoncé « l’impact des sanctions européennes et américaines contre Damas ».

Le Quotidien/AFP