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Après le feu d’artifice à Cattenom, des piscines en carton pour dénoncer la sécurité des centrales


EDF a assuré que les militants n'avaient pas pénétré dans la zone nucléaire, jeudi à Cattenom. (photo AFP)

Armés de « piscines en carton », des militants de Greenpeace organiseront samedi dans plusieurs villes des « actions de sensibilisation » pour dénoncer la sécurité des centrales nucléaires qu’ils jugent vulnérables aux attaques extérieures.

L’ONG veut mettre en garde les passants « à l’aide d’une piscine en carton pour symboliser la fragilité des piscines d’entreposage du combustible usé », selon un communiqué. L’action se déroulera dans une vingtaine de villes dont Paris, Lyon, Bordeaux, Lille, Rennes ou Strasbourg.

Dans un rapport dont des extraits ont été publiés mardi, sept experts mandatés par l’ONG se sont penchés sur la capacité de résistance des piscines d’entreposage des combustibles nucléaires usés dans les centrales françaises, et dans celles de Doel et Tihange en Belgique. Ils ont pointé du doigt le fait que ces piscines, qui peuvent contenir plus de combustibles que les cœurs des réacteurs, ne sont pas protégées comme ces derniers par des enceintes de confinement renforcées. Si la piscine est endommagée par un acte de malveillance et qu’il n’y a plus d’eau, le combustible s’échauffe, déclenchant alors un accident nucléaire, met en garde Greenpeace.

Pour défier EDF qui a affirmé que les centrales françaises étaient « sûres, bien surveillées et bien protégées », des militants de l’ONG se sont introduits jeudi sur le site de Cattenom et ont alors tiré un feu d’artifice au pied du bâtiment abritant la piscine de combustible usé, mais EDF a assuré que les militants n’avaient pas pénétré dans la zone nucléaire.

Le Quotidien/AFP