Les réactions n’ont pas traîné vendredi, après l’annonce de la mort de l’auteur présumé de l’attentat de Berlin abattu à Milan par la police italienne. Donnant une nouvelle occasion aux militants et responsables de l’extrême-droite française de fustiger l’espace Schengen et sa libre-circulation.
Anis Amri, Tunisien de 24 ans se réclamant de Daech à qui il avait prêté allégeance, a nargué les autorités allemandes depuis lundi soir. Dans les minutes qui ont suivi l’attentat meurtrier perpétré sur la Breitscheidplatz et guidés par un témoin au téléphone, les policiers s’étaient d’abord focalisés sur un autre homme, un Pakistanais relâché faute de preuves. Ce qui a largement laissé le temps à Amri d’organiser sa fuite vers l’Italie en passant par la France : un billet de train SNCF a été retrouvé dans son sac à dos, montrant qu’il était auparavant parti de Chambéry (nord des Alpes françaises), et était passé par Turin avant d’arriver à Milan dans la nuit de jeudi à vendredi. Ceci alors que sa tête était mise à prix sur un mandat d’arrêt européen.
Une série de dysfonctionnements récupérée sur les réseaux sociaux vendredi. Le n°2 du Front national, Florian Philippot, a dégainé le premier sur Twitter, appelant à mettre fin à « cette passoire qu’est l’Europe de Schengen » et formulant le vœu de voir la France retrouver sa « souveraineté » et ses « frontières ».
Le terroriste islamiste de Berlin abattu à #Milan. Il avait déjà changé de pays ! Mettons fin à cette passoire qu’est l’Europe de Schengen.
— Florian Philippot (@f_philippot) 23 décembre 2016
Une brèche dans laquelle la « fachosphère » s’est aussitôt engouffrée, #Schengen se retrouvant dans le top 3 des tendances de l’après-midi. Dans le flot de commentaires, parfois bien gratinés, rares étaient ceux qui défendaient au contraire la preuve d’une bonne coopération entre les différentes polices européennes.
Le Quotidien