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Après des personnalités dures, Trump choisirait des profils plus consensuels


Les médias scrutent avec trépidation chaque allée et venue dans le hall du gratte-ciel qui abrite les bureaux et l'appartement de Donald Trump. (photo AP)

Le président élu des États-Unis Donald Trump pourrait désigner des personnalités plus consensuelles pour de nouveaux postes clés de son administration, après une série de nominations la semaine dernière de membres d’une ligne très dure sur l’islam ou l’immigration.

Le milliardaire avait regagné lundi sa luxueuse Trump Tower à Manhattan où il a entamé un nouveau round intense de réunions. Mais aucune « annonce imminente » n’était attendue, ont confié les porte-paroles de son équipe de transition alors que les médias scrutent avec trépidation chaque allée et venue dans le hall du gratte-ciel qui abrite les bureaux et l’appartement de Donald Trump. « Nous parlons de dizaines et dizaines de réunions avec des chefs d’États, d’anciens gouverneurs, sénateurs, ou encore en poste. Il s’agit d’un groupe très divers avec des bagages très différents qui donnent leurs avis et conseils et parlent de leur expérience au vice-président élu » et à Donald Trump, a expliqué sur CNN sa proche conseillère Kellyanne Conway.

Le magnat de l’immobilier attendait notamment plusieurs personnalités républicaines comme l’ancien chef de la Chambre des représentants Newt Gingrich, le candidat malheureux aux primaires du parti en 2012 et 2016 Rick Perry, ainsi que la gouverneure de l’Oklahoma Mary Fallin et l’ancienne ministre du Travail sous George W. Bush, Elaine Chao.

Ce week-end, le milliardaire avait déjà reçu de nombreuses personnalités dans son club de golf de Bedminster, dans le New Jersey. Le nouveaux noms de l’administration Trump, qui prendra ses fonctions le 20 janvier, vont-ils être annoncés bientôt ? « Plutôt vrai », s’est contenté de répondre Donald Trump.

La surprise Mitt Romney, jadis ardent détracteur

Parmi les invités remarqués au golf : Mitt Romney, ancien candidat républicain à la présidentielle de 2012 qui avait traité le milliardaire de « charlatan » et d’ « imposteur » en prenant la tête d’un mouvement anti-Trump destiné à lui barrer la route aux primaires de son parti. Le vice-président élu Mike Pence a confirmé que l’ancien ennemi de Donald Trump était un potentiel futur chef de la diplomatie, l’un des postes les plus attendus. L’ironie des images montrant les deux hommes ensemble et souriants n’a pas échappé aux humoristes et commentateurs américains. Donald Trump « est une personne très généreuse et prompte à pardonner », a rétorqué Kellyanne Conway, alors que le milliardaire a au contraire la réputation de ne jamais oublier un affront.

Autre candidat au poste de secrétaire d’État, l’ancien maire de New York Rudy Giuliani, un de ses plus fidèles soutiens. Dimanche matin, Donald Trump avait en outre complimenté le général à la retraite James Mattis après l’avoir reçu. « Un possible ministre de la Défense », a-t-il déclaré sur Twitter. « Soyez poli, soyez professionnel mais ayez un plan pour tuer tous ceux que vous rencontrez », a dit un jour le général à ses Marines. L’homme est connu pour son franc-parler mais aussi son goût pour les livres.

A ce jour, Trump a nommé une poignée d’hommes contestés par les démocrates et les associations de défense des droits civiques, notamment à la Justice avec Jeff Sessions, ou à la CIA avec Mike Pompeo.

Le Quotidien/AFP