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Ankara bloque l’accès internet à Wikipedia en Turquie


Le président turc, Recep Tayyip Erdogan. (photo AP)

La Turquie a bloqué samedi tous les accès internet dans le pays à l’encyclopédie Wikipedia, a annoncé samedi Turkey Blocks, un organisme de surveillance en ligne.

La fermeture de l’accès en toutes langues du site en Turquie a été détectée à 5h GMT, à la suite d’une mesure administrative des autorités, selon un communiqué de Turkey Blocks.

Samedi matin, les habitants d’Istanbul ne pouvaient pas se connecter à Wikipedia, sauf en utilisant un accès VPN (réseau privé virtuel).

« Le manque de disponibilité (d’internet) dans le pays est constant en raison des filtres utilisés pour censurer le contenu », affirme Turkey Blocks. Selon le site et d’autres médias, dont le quotidien Hurriyet, la mesure administrative fermant Wikipedia nécessite d’être confirmée dans les prochains jours par une décision de justice.

Les autres sites internet, notamment les leaders parmi les réseaux sociaux, fonctionnaient normalement samedi.

Erdogan pas flatté de son portrait

Ces dernières années, les autorités turques ont bloqué temporairement à plusieurs reprises les accès aux réseaux populaires comme Facebook et Twitter, à l’occasion de grandes manifestations contre le pouvoir ou d’attaques terroristes, entrainant l’utilisation de VPN qui permet la connexion entre ordinateurs. Mais certains de ces utilisateurs se plaignent d’être maintenant parfois bloqués.

Selon certains internautes, la raison pourrait être l’abondance de critiques défavorables modifiant le portrait Wikipedia du président Recep Tayyip Erdogan, à la suite de sa victoire au référendum du du 16 avril qui renforce son pouvoir personnel.

En novembre 2016, après d’importantes suspensions des réseaux sociaux à la suite de l’arrestation controversée de députés kurdes, le Premier ministre Binali Yildirim avait reconnu que « de temps en temps, pour des raison de sécurité, nous pouvons prendre ce genre de mesures (…) Elles sont temporaires. Quand le danger est passé, tout revient à la normale ».

Le Quotidien/AFP