La pandémie de coronavirus, en recul en Europe, est en forte progression en Amérique latine, où le Brésil a dépassé pour la première fois 1.000 morts en 24 heures.
Cinq mois après l’apparition en Chine de cette maladie qui a fait plus de 320.000 morts dans le monde, le Brésil est devenu le troisième pays au monde en nombre de contaminations. Et il a enregistré mardi un bilan quotidien de 1 179 décès, selon le ministère de la Santé.
Cette progression a porté le total des morts à 17 971 au Brésil, qui déplore plus de la moitié des plus de 30 000 décès enregistrés en Amérique latine et dans Caraïbes.
De nombreux experts considèrent les chiffres ministériels très largement sous-estimés: le Brésil manque cruellement de tests.
D’autres pays d’Amérique latine enregistrent eux aussi de fortes progressions du Covid-19.
C’est le cas du Chili, 18 millions d’habitants, qui a connu mardi sa plus forte hausse de contaminations (3.520) et de décès (31) en 24 heures. « Nous sommes dans un moment très complexe, très difficile », a déclaré le ministre de la Santé Jaime Mañalich.
L’armée s’est déployée dans des quartiers pauvres de Santiago, où la population s’est affrontée avec la police pour réclamer des aides contre la faim.
Le Nicaragua, 6 millions d’habitants, a lui aussi enregistré une forte augmentation des infections, avec 254 cas, soit 10 fois plus qu’il y a une semaine, et 17 décès, a annoncé mardi la ministre de la Santé, Martha Reyes.
Là encore, les chiffres officiels sont bien loin de ceux d’ONG qui font état de plus d’un millier de contaminations.
En Colombie, le confinement général imposé depuis deux mois est prolongé jusqu’au 31 mai et l’état d’urgence sanitaire jusqu’au 31 août.
AFP