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Alpinistes disparus au Népal : la France dépêche des secours


les trois alpinistes ont été emportés par une avalanche fin octobre. (Photo : AFP)

Une équipe de secours composée de gendarmes de haute montagne, d’experts et d’un chien d’avalanche part vendredi pour le Népal pour rechercher les corps des trois jeunes alpinistes français portés disparus dans le massif de l’Everest, a-t-on appris jeudi auprès d’un responsable.

Cette équipe de 14 personnes se rendra du 5 au 17 novembre au Népal pour tenter de « récupérer les corps de nos trois compatriotes ensevelis sous une avalanche », a déclaré à l’AFP le lieutenant-colonel Lionel André, commandant de l’Unité de coordination technique de Montagne (UCTM). Parmi eux, dix secouristes membres du peloton de gendarmerie de haute montagne (PGHM). Ils devront d’abord s’acclimater à l’altitude avant de passer « 8 à 9 jours » sur le site de l’avalanche, situé dans la vallée du Khumbu, a-t-il précisé.

L’équipe comprend deux experts en identification de la gendarmerie nationale, un médecin de l’école militaire de haute montagne, un guide de haute montagne de la Fédération Française des Clubs Alpins et de Montagne (FFCAM) et un maître-chien. Ils emporteront avec eux quelque 600 kilos de matériel. Le chien d’avalanche qui répond au nom d’Irco est considéré un « outil parmi d’autres » pour retrouver les corps, selon le lieutenant-colonel André. « On ne repose pas tous nos espoirs » sur lui car, en raison de la dureté de la neige,il n’y aura « pas forcément d’odeurs » à renifler, a-t-il dit.

Emportés par une avalanche fin octobre, les trois alpinistes âgés de 27 à 34 ans avaient entrepris l’ascension de la face ouest du Mingbo Eiger (6.070 mètres d’altitude). De premières reconnaissances ont permis de localiser leurs traces jusqu’à 5.900 mètres d’altitude. De premières recherches entreprises par des guides népalais en début de semaine sont restées vaines et ont été suspendues mercredi pour trois ou quatre jours.

Membres du Groupe excellence alpinisme national (GEAN), formation d’élite de la FFCAM, les alpinistes faisaient partie d’une équipe arrivée fin septembre dans la région du Khumbu et de l’Everest, dans le but de gravir différents sommets culminant à quelque 5.000 et 6.000 m, au sud de l’Ama Dablam (6.814 m). Le dernier envoi d’une équipe de secouristes des Alpes dans la région de l’Everest remonte à 2005, selon le lieutenant-colonel André, quand sept alpinistes français avaient été ensevelis par une avalanche meurtrière au pied du Kang Guru (6.981 m).

LQ/AFP