Les autorités ont appelé à observer une minute de silence mercredi en Allemagne pour marquer le 75e anniversaire de la libération du camp de concentration nazi de Bergen-Belsen, les commémorations prévues ayant dû être annulées en raison du Covid-19.
Stephan Weil, le chef du gouvernement du Land de Basse-Saxe, a demandé à ses concitoyens ce geste symbolique pour célébrer cette date du 15 avril 1945, exhortant à mettre à ce moment-là entre parenthèses « tous nos soucis actuels ».
Plus de 50 000 personnes sont mortes à Bergen-Belsen, parmi lesquelles Anne Frank, une adolescente juive qui a laissé derrière elle un journal aujourd’hui mondialement connu, un témoignage des souffrances endurées au cours de l’Holocauste pendant la Deuxième Guerre mondiale.
Les commémorations initialement programmées pour dimanche ont été reportées à avril 2021 et le mémorial pour les nombreuses victimes de la barbarie nazie dans ce camp a été fermé en liaison avec la pandémie. Quelques discours doivent toutefois être prononcés via internet.
Un hommage virtuel aux victimes du nazisme
« Pour nous en Basse-Saxe, Bergen-Belsen est le lieu qui nous montre la cruauté et le côté impitoyable de la partie la plus sombre de notre histoire », a dit Stephen Weil.
Jens-Christian Wagner, qui dirige la fondation du mémorial de Basse-Saxe, a quant à lui évoqué sur les ondes de la Radio bavaroise la « très, très grande déception » des survivants de ce camp à la suite de l’annulation des commémorations.
Bergen-Belsen a été un des premiers camps à avoir été libérés par les alliés occidentaux. Y étaient enfermés, outre des juifs, des prisonniers de guerre, des homosexuels et des opposants politiques.
Le mémorial d’un autre camp de concentration, celui de Buchenwald, lui aussi contraint d’annuler ses commémorations en raison du Covid-19, a rendu hommage virtuellement samedi aux victimes du nazisme.
Sur un site internet, il a également diffusé une « Déclaration de Thuringe », sous forme de pétition appelant à « défendre la démocratie et les droits humains » dans un contexte de montée de l’extrême droite, notamment en Allemagne.
AFP/LQ