De nouveaux incidents ont eu lieu samedi soir entre des policiers et des militants d’extrême droite protestant contre l’ouverture d’un foyer pour réfugiés à Heidenau, dans l’est de l’Allemagne, selon l’agence allemande dpa.
Des heurts faisant plusieurs dizaines de blessés avaient déjà eu lieu vendredi soir.
A l’appel du parti néo-nazi NPD, environ un millier de personnes, selon le décompte de la police, avaient manifesté vendredi en fin d’après-midi contre l’arrivée prévue dans cette ville, non loin de Dresde, de centaines de demandeurs d’asile.
Après la fin de la manifestation, en début de soirée, une trentaine d’entre eux ont bloqué la route et quelque 600 personnes se sont rassemblées devant le bâtiment destiné à accueillir les réfugiés. «Des pierres, des bouteilles et des pétards ont été jetés avec véhémence sur les policiers», qui ont fait usage de gaz lacrymogènes, détaille la police de Dresde dans un communiqué.
«31 policiers (sur les 136 présents) ont été blessés, dont un gravement», a ajouté la police, sans préciser le nombre de blessés du côté des manifestants.
Après un retour au calme samedi matin, des heurts ont de nouveau eu lieu dans la soirée, quand un groupe d’environ 150 militants d’extrême-droite, faisant face à un nombre similaire de contre-manifestants, a jeté des pétards et des bouteilles. Des policiers protégés par des boucliers ont commencé à les disperser, détaille dpa.
Plus de 300 demandeurs d’asile, acheminés en bus, ont déjà pu s’installer dans cet ancien grand magasin de bricolage, vide depuis deux ans, et réaménagé pour accueillir des réfugiés.
Les autorités allemandes se sont alarmées ces dernières semaines de la multiplication des violences visant des foyers ou futurs foyers de migrants, alors que l’Allemagne est confrontée à un afflux record de demandeurs d’asile, qui devrait attendre le nombre de 800.000 cette année.
«Nous ne devons en aucune façon tolérer que des personnes dans notre pays soient menacées ou agressées et nous devons agir contre cela avec toute la rigueur de l’Etat de droit», a réagi samedi le ministre allemand de la Justice, Heiko Maas.
LeQuotidien.lu avec AFP