Le jeune homme portant une ceinture explosive factice qui a déclenché une fausse alerte mardi en plein cœur de Bruxelles a avoué aux enquêteurs qu’il avait tout inventé, a annoncé le parquet de la capitale belge.
Cet homme âgé de 26 ans, identifié par les initiales « J.B. », avait lui-même contacté la police vers 5h30, affirmant avoir été enlevé et déposé à proximité du grand centre commercial City 2 « avec une ceinture d’explosifs qui devait être déclenchée à distance par une tierce personne ». Interpellé sur place, il a été entendu par les enquêteurs, qui se sont également rendus au domicile de sa mère, a expliqué le parquet dans un communiqué publié dans l’après-midi.
« Cette visite domiciliaire a permis de découvrir des restes du matériel ayant servi à la fabrication de ladite ceinture factice. Confronté à cet élément d’enquête, le suspect est passé aux aveux et a reconnu avoir inventé son enlèvement », a précisé le parquet.
Du sel et des biscuits en guise d’ « explosifs »
Appelés sur place, tandis que le quartier avait été bouclé, les démineurs ont découvert que la ceinture qu’il portait était factice et qu’elle « contenait du sel et des biscuits ». « En ce qui concerne le véhicule qu’il a désigné comme ayant servi à son enlèvement, le suspect a reconnu avoir relevé au hasard » dans la rue une plaque d’immatriculation, a précisé le parquet, soulignant que le propriétaire de la voiture avait été remis en liberté après avoir été entendu. L’alerte a été prise d’autant plus au sérieux que le centre commercial en question faisait partie des sites mentionnés ces derniers jours dans les médias belges en tant que cibles potentielles d’attaques.
L’auteur des fausses déclarations va faire l’objet d’une enquête d’un juge d’instruction, saisi par le parquet du chef de fausse information concernant le danger d’ « un attentat ». Le parquet avait indiqué plus tôt qu’il était « connu de la justice pour divers faits, y compris certains liés à des problèmes psychiatriques ». Il a requis son placement en détention provisoire et une expertise psychiatrique. Le juge d’instruction dispose de 24 heures pour prendre sa décision.