L’ONU a jugé mercredi insuffisante la trêve de 8 heures prévue jeudi dans les combats à Alep pour acheminer de l’aide aux civils assiégés, et a réclamé des garanties de sécurité de toutes les parties au conflit syrien.
« Avant que l’on puisse faire quelque chose de vraiment sensé (…) nous avons besoin des assurances de toutes les parties », a déclaré Jens Laerke, porte-parole d’OCHA (bureau des Nations unies pour l’aide humanitaire), lors d’un point de presse à Genève.
Le cessez-le-feu, qui doit entrer en vigueur jeudi à 8 heures, « a été annoncé unilatéralement par les Russes (…) Le gouvernement syrien n’a pas fait d’annonce », a-t-il relevé.
M. Laerke a répété que les équipes chargées d’acheminer de l’aide dans Alep avaient besoin « d’au minimum 48 heures ». Outre la livraison de nourriture et de produits de première nécessité aux quelque 250.000 civils bloqués dans Alep-est, tenue par les rebelles, l’ONU veut également évacuer des centaines de malades et de blessés.
Les convois de l’ONU et de la Croix-Rouge sont bloqués depuis des semaines près de la frontière turque, en attendant d’obtenir un feu vert et des garanties sur la sécurité.
Les frappes de l’aviation russe et syrienne ont cessé depuis mardi matin, sur décision de Moscou, afin de permettre aux civils de se préparer à quitter Alep-est via six couloirs humanitaires.
Le Quotidien / AFP