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Affaire Griveaux : la ministre Agnès Buzyn candidate à la mairie de Paris


L'actuelle ministre de la Santé française va donc quitter ses fonctions au gouvernement. (photo AFP)

« J’y vais, j’en ai envie » : la ministre de la Santé Agnès Buzyn (LREM) a annoncé dimanche sa candidature à la mairie de Paris, pour remplacer Benjamin Griveaux qui a renoncé vendredi matin après le scandale d’une vidéo sexuelle.

« J’y vais pour gagner », a ajouté la nouvelle candidate, qui a été sollicitée pendant plusieurs jours par nombre de Marcheurs et partenaires de La République en Marche (LREM) dans la bataille de Paris, après le retrait surprise de la course de Benjamin Griveaux à la suite de la diffusion d’une vidéo intime sur les réseaux sociaux.

« Mme Buzyn quitte le gouvernement », et doit être remplacée dans les prochaines heures au ministère de la Santé, ont précisé des sources au sein du parti présidentiel. Elle a elle-même confirmé l’information, renonçant à ses fonctions ministérielles « tant le surcroît d’activité intense, notamment liée à la gestion du coronavirus, demande une implication totale ».

« Je souhaite aujourd’hui partager avec les Parisiennes et les Parisiens mon désir de rejoindre la campagne municipale de Paris : j’aime Paris, je la connais, j’y suis née, j’y habite depuis toujours, et je pense avoir beaucoup à apporter à toutes celles et tous ceux qui, comme moi, y vivent au quotidien », écrit-elle dans une lettre d’intention. Dans le cadre de la procédure interne à LREM, cette nouvelle candidature doit encore être validée en interne, au cours d’une réunion en cours, et par la Commission nationale d’investiture. Une formalité compte tenu de l’urgence pour le parti de la majorité présidentielle d’avoir un candidat, à un mois du premier tour prévu le 15 mars.

« Si le choix collectif venait à se porter sur ma personne pour devenir la candidate du rassemblement à Paris, j’en serais heureuse et honorée », écrit-elle.

Pas « un second couteau »

Le retrait de Benjamin Griveaux – qui n’arrivait qu’en troisième position dans les sondages, derrière la maire sortante Anne Hidalgo (PS) et Rachida Dati (LR) – a provoqué une onde de choc politique, mettant le parti présidentiel face à un véritable casse-tête, celui de lui trouver dans l’urgence un remplaçant pour briguer le poste de maire de Paris, la date-limite du 27 février pour le dépôt des listes approchant à grands pas.

Un cadre du mouvement avait souligné qu’il n’était pas possible de « se contenter d’un second couteau qui ne fasse pas l’unanimité » et que LREM cherchait un poids lourd, d’où le choix de la ministre de la Santé Agnès Buzyn.

La majorité présidentielle était confrontée à un autre impératif : faire vite pour éviter que l’affaire Griveaux ne vienne « parasiter tous les sujets, dont la réforme des retraites » combattue dans la rue au cours d’un conflit social exceptionnellement long cet hiver et qui arrive lundi à l’Assemblée nationale, où une nouvelle bataille épique va se jouer, a remarqué un participant aux réunions de samedi. Car si, dans la chambre du basse du parlement, la majorité présidentielle compte défendre un système « plus solidaire », la gauche veut torpiller un projet « injuste » avec une nuée d’amendements et la droite incarner « une troisième voie ».

LQ/AFP