La plaignante suédoise qui accuse Julian Assange de viol voit l’abandon des poursuites comme « un scandale » et, se disant « choquée », elle maintient ses accusations, a affirmé vendredi son avocate Me Elisabeth Fritz.
« C’est un scandale qu’un violeur présumé puisse échapper à la Justice et par là éviter les tribunaux. Il existe des preuves dans ce dossier et ces preuves auraient dû être examinées lors d’un procès », a déclaré l’avocate par mail. « Ma cliente est choquée, et aucune décision pour classer l’affaire ne peut changer le fait qu’Assange a commis sur elle un viol. »
Cette plaignante, âgée d’une trentaine d’années au moment des faits, a attendu en vain pendant près de sept ans une inculpation de l’Australien de 45 ans. Mais vendredi, le parquet a décidé de classer sa plainte sans suite, estimant que la procédure n’irait pas plus loin, après de multiples complications dues au refus de Julian Assange de quitter l’ambassade d’Équateur à Londres où il s’est réfugié en 2012.
« Il a agi de cette manière délibérément et sa crainte, je pense, doit être de redouter une condamnation pour viol. Personne ne veut être coupable de viol puisque c’est une accusation grave et infamante », a estimé Me Fritz. Julian Assange a toujours nié les accusations à son encontre, répétant que les relations sexuelles avec la jeune femme étaient consenties.
Le Quotidien/AFP