Le parquet de la Cour suprême d’Espagne a maintenu l’accusation de rébellion, la plus grave, contre neuf séparatistes catalans en jugement pour la tentative de sécession d’octobre 2017, dans ses conclusions définitives publiées mercredi.
Dans un document consulté par l’AFP, le ministère public requiert notamment la condamnation pour rébellion de l’ex-vice-président régional Oriol Junqueras à une peine de 25 ans de prison, les mêmes réquisitions qu’avant l’ouverture en février de ce procès qui touche à sa fin.
Après 16 semaines d’audience, il maintient le même chef d’accusation – qui suppose un « soulèvement violent » – contre huit autres accusés en détention provisoire. La défense soutient que seules les forces de l’ordre ont eu recours à la violence.
Deux des accusés, Jordi Sanchez et Jordi Cuixart, dirigeants d’associations séparatistes au moment de la crise en octobre 2017, voient même la peine requise contre eux relevée à 18 ans de prison contre 17 auparavant.
Le parquet rabaisse en revanche la peine requise contre l’ex-présidente du Parlement catalan Carme Forcadell, de 17 à 16 ans.
Les peines pour rébellion requises contre les autres accusés, les ex-« ministres » catalans Joaquim Forn, Raül Romeva, Josep Rull, Jordi Turull et Dolors Bassa, sont maintenues à 16 ans de prison.
Les avocats de l’État espagnol, qui réclament une condamnation pour le délit moins grave de sédition, maintiennent leurs réquisitions.
Les audiences de ce procès historique et très sensible politiquement doivent se terminer au plus tard le 12 juin. Le verdict est attendu à l’automne prochain.
Cette tentative de sécession a ouvert la crise politique la plus grave qu’ait traversé l’Espagne depuis la mort du dictateur Francisco Franco en 1975.
AFP