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Accord sur les pandémies : le patron de l’OMS exhorte à conclure


(Photo : AFP)

Le chef de l’Organisation mondiale de la santé (OMS) a exhorté lundi les pays membres à conclure un accord historique sur la prévention et la lutte contre les pandémies, malgré leur incapacité à s’entendre dans les temps.

Les négociations pour tenter de trouver un terrain d’entente se sont achevées vendredi, la date butoir que s’étaient imposé les négociateurs, sans consensus.

C’est donc à l’Assemblée mondiale de la santé (AMS), qui se réunit de lundi à samedi à Genève, en Suisse, de décider ce qu’il va advenir du projet d’accord, durement négocié depuis plus de deux ans.

« Bien sûr, nous aurions tous souhaité pouvoir parvenir à un consensus sur l’accord à temps pour cette Assemblée de la santé et franchir la ligne d’arrivée », a lancé le patron de l’OMS Tedros Adhanom Ghebreyesus devant les 194 pays membres réunis en plénière. « Mais je reste convaincu que vous y arriverez, car là où il y a une volonté, il y a un chemin ».

Marqués par les ravages causés par le covid-19, qui a tué des millions de personnes, plombé l’économie mondiale et détruit des systèmes de santé, les pays de l’OMS ont tenté de s’entendre sur des engagements contraignants en matière de prévention, de préparation et de réponse à des pandémies afin de ne pas refaire les mêmes erreurs.

M. Tedros a reconnu que la tâche des négociateurs avait été « immense, techniquement, juridiquement et politiquement », et qu’ils avaient « travaillé selon un calendrier très ambitieux ».

« Vous avez démontré une volonté claire de parvenir à un accord », a-t-il déclaré, saluant la détermination des négociateurs à avancer malgré « un torrent de désinformation qui sapait vos négociations ».

Nombre de pays ont exprimé depuis vendredi leur désir de ne pas jeter aux orties les nombreux acquis de ces deux ans de négociation.

Le résultat des travaux sera soumis mardi à l’AMS, qui décidera de la suite à donner.

« Je sais qu’il reste parmi vous une volonté commune d’y parvenir, donc il doit toujours y avoir un moyen », a insisté M. Tedros.

Des négociations parallèles ont eu lieu sur la révision du Règlement sanitaire international (RSI), qui a été adopté pour la première fois en 1969 et constitue le cadre international juridiquement contraignant existant pour répondre aux urgences de santé publique dans le monde.

Les amendements proposés au RSI ont plus de chances d’être adoptés lors de l’assemblée de cette semaine, selon des observateurs.