Les ministres de l’Environnement des 28 pays de l’UE, réunis à Luxembourg, ont lancé lundi les discussions sur la répartition de l’effort entre États membres pour réduire les émissions de gaz à effet de serre d’ici 2030, révélant des différences de points de vue.
Les Européens ont ainsi entamé le parcours vers la mise en œuvre effective de leurs engagements pris dans le cadre de l’accord de Paris sur le climat, ratifié début octobre, soit une baisse de 40% des gaz à effet de serre participant au réchauffement climatique (CO2, mais aussi méthane, protoxyde d’azote, etc…) d’ici 2030.
Les discussions de lundi ont mis au jour de premières divergences sur les propositions de la Commission européenne faites en juillet en ce qui concerne le secteur échappant au marché du carbone et englobant le transport, le bâtiment et l’agriculture. Ce secteur dit « hors-ETS » (acronyme anglais du système d’échanges de quotas d’émissions), « diffus » et « plus coûteux » dans son effort de réduction, selon l’expression d’un diplomate européen, doit réduire d’un tiers ses émissions par rapport à 2005.
Optimisme et prudence
La ministre française de l’Environnement Ségolène Royal, également présidente de la COP21, a tout de même fait part de son optimisme à l’issue des discussions de lundi. « Un certain nombre de pays ont beaucoup changé » et adopté une « attitude positive », selon elle. La ministre a même exprimé le souhait de voir les discussions être finalisées avant la fin de l’année.
« J’ai des doutes, après le débat d’aujourd’hui, sur le fait qu’on soit déjà si avancés. Les différences dans l’évaluation de la proposition de la Commission sont assez grandes », a tempéré de son côté le secrétaire d’État à l’Environnement allemand, Jochen Flasbarth. « C’était la première occasion de connaître quelles sont les positions des États membres. Et elles varient », a reconnu lors d’une conférence de presse le Slovaque Laszlo Solymos, dont le pays assure la présidente tournante du Conseil de l’UE.
Le Quotidien/AFP