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À Rome, le nombre d’étrangers a doublé depuis 2000


La foule autour de la fontaine de Trévi, à Rome. (photo AFP)

Il n’y a pas que Luxembourg qui accueille beaucoup d’étrangers. Le nombres d’étrangers installés à Rome a plus que doublé depuis 2000, évitant à la capitale italienne un déclin démographique mais créant des quartiers à forte proportion étrangère, essentiellement en périphérie, selon un rapport publié lundi.

Sur les 2,8 millions de Romains inscrits dans les registres municipaux en 2014, 363.563 étaient étrangers, soient 12,7% de la population mais surtout une hausse de 115% par rapport à 2000, quand ils représentaient 6%, selon ce rapport du Centre d’études en investissement social (Censis).

Dans le même temps, le nombre d’Italiens inscrits à Rome a baissé de 5,2%, et ce n’est donc que grâce aux étrangers que la population de la capitale italienne a gardé un solde positif de 2%. Avec 185 nationalités recensées, la capitale italienne est en train de devenir une « ville-monde » comme plusieurs autres capitales européennes.

Les communautés les plus représentées sont les Roumains (24% des étrangers à Rome), les Philippins (11%) et les Bangladais (7,8%), trois nationalités fortement implantées dans le secteur des services à la personne.

Mais si la plus forte proportion d’étrangers est enregistrée dans le quartier bohème chic de Trastevere (108 étrangers pour 100 Italiens), le rapport s’alarme de la forte concentration étrangère dans des quartiers périphériques défavorisés et menacés d’un « risque banlieue » comme à Paris et à Londres.

En revanche, il souligne que les Roms ne sont que 9 000 à Rome, essentiellement Italiens et dont moins de la moitié sont installés dans des campements qui font particulièrement polémique dans la capitale.

AFP