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À l’ONU, le roi des Belges exhorte le monde à mieux protéger les enfants


Le roi Philippe et son épouse, la reine Mathilde, étaient présents au siège de l'ONU. Il a exhorté mercredi les États du monde à mieux protéger les enfants dans les situations de conflit. (Photo AFP)

Le roi Philippe a exhorté mercredi les États du monde à mieux protéger les enfants dans les situations de conflit, lors de la première intervention d’un souverain belge jamais réalisée devant le Conseil de sécurité des Nations unies.

« Aujourd’hui, un enfant sur cinq dans le monde subit l’impact négatif d’un conflit armé », a-t-il déclaré. Ce chiffre « représente des cas concrets de filles et de garçons fuyant des combats, mutilés, exploités, tués, victimes de violences sexuelles ou recrutés par des groupes armés », a souligné le roi, présent à l’ONU avec son épouse, la reine Mathilde, présidente d’honneur d’Unicef-Belgique (agence de l’ONU pour l’enfance). En évoquant « des millions de jeunes vies blessées dans leur corps et dans leur esprit », le souverain a martelé que « trop souvent, le sort des enfants reste négligé ». « Leurs voix, leurs droits, leurs besoins ne sont guère pris en compte. Nous devons faire beaucoup mieux. Il en va de l’avenir des sociétés affectées par des hostilités », a-t-il dit.

Un roi belge s’est déjà exprimé à l’ONU dans le passé mais uniquement devant l’Assemblée générale de l’ONU. Au Conseil de sécurité – présidé en février par la Belgique -, il est extrêmement rare qu’un souverain prenne la parole. Lors de la réunion, le Conseil de sécurité a approuvé à l’unanimité une déclaration condamnant « fermement toutes les violations du droit international » liées aux enfants, notamment l’enrôlement et l’utilisation d’enfants par des parties à un conflit armé, les meurtres, les viols, les enlèvements, les attaques contre des écoles ou des hôpitaux. L’ONU « exige de toutes les parties concernées qu’elles mettent fin immédiatement à ces pratiques et prennent des mesures spéciales pour protéger les enfants », souligne aussi cette déclaration.

Au début de la session du Conseil, le secrétaire général de l’ONU, Antonio Guterres, a affirmé que, représentant « les plus vulnérables », « les enfants ne devraient jamais être mêlés à des conflits ». Aujourd’hui, « 250 millions d’enfants vivent dans des pays affectés par un conflit », et « 12 000 (d’entre eux) ont été tués en 2018 », soit le chiffre le plus élevé depuis 1996, a-t-il dénoncé. Juste avant la session du Conseil, Antonio Guterres a été interrogé par une petite fille de 8 ans, Eloise, pour le compte du média belge RTBF, pour savoir pourquoi il y avait encore en 2020 des enfants-soldats. « On fait de notre mieux pour que cela cesse », lui a répondu le chef de l’ONU.

AFP