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251 arrestations dans une opération contre l’EI en Turquie


Un policier des forces spéciales turques, près du siège de la police à Istanbul le 1er avril 2015. (Photo : AFP)

La police turque a interpellé 251 personnes dans le cadre d’une opération antiterroriste lancée vendredi dans tout le pays contre contre le groupe Etat islamique (EI) et les rebelles du Parti des travailleurs du Kurdistan (PKK), a annoncé le gouvernement.

«Un total de 251 personnes ont jusqu’à maintenant été placées en garde à vue pour appartenance à une organisation terroriste», ont précisé les services du Premier ministre Ahmet Davutoglu dans une déclaration.

Ce coup de filet a été mené dans 13 provinces du pays, ont-il ajouté.

Une militante d’extrême gauche a été tuée lors de ce raid lors d’une fusillade avec la police dans un quartier d’Istanbul, a rapporté l’agence progouvernementale Anatolie. Elle faisait partie du Parti/Front révolutionnaire de libération du peuple (DHKP-C), un groupe marxiste auteur de nombreux attentats en Turquie.

Selon l’agence de presse Dogan, les policiers ont visé quelque 140 adresses différentes dans la seule ville d’Istanbul, où quelque 5.000 policiers et des hélicoptères ont été mobilisés pour cette opération.

Elle intervient quatre jours après l’attentat suicide, attribué par le gouvernement islamo-conservateur turc au mouvement jihadiste, qui a visé des militants prokurdes à Suruç (sud), près de la frontière syrienne, faisant 32 morts et une centaine de blessés.

La Turquie, qui a décidé d’intensifier sa lutte contre le groupe Etat islamique (EI), a bombardé tôt vendredi matin plusieurs objectifs tenus par le mouvement radical en Syrie, au lendemain d’un accrochage entre l’armée turque et les jihadistes à la frontière.

Le PKK a de son côté revendiqué l’exécution mercredi de deux policiers, accusés d’avoir coopéré avec l’EI, en représailles à l’attentat de Suruç.

Le gouvernement turc a engagé en 2012 des discussions avec le PKK pour tenter de mettre un terme à la rébellion, qui a fait quelque 40.000 victimes depuis 1984. Un fragile cessez-le-feu est en cours depuis plus de deux ans mais les négociations n’ont pour l’heure abouti à aucun accord.

AFP