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11 septembre 2001 : quinze ans après, le traumatisme reste présent


Près de 3 000 personnes ont été tuées et quelque 75 000 souffrent toujours aujourd'hui de troubles mentaux et physiques liés à ces attaques. (photos AP)

Les États-Unis marquent dimanche dans le recueillement le quinzième anniversaire des attentats du 11 septembre 2001, traumatisme encore présent dans tous les esprits.

Près de 3 000 personnes sont mortes dans les attaques perpétrées par 19 terroristes d’Al-Qaïda au moyen d’avions de ligne détournés et précipités sur les tours du World Trade Center à New York, sur le Pentagone près de Washington et dans la campagne de Pennsylvanie à Shanksville.

 

Sept 11 Anniversary

Quelque 75 000 personnes souffrent toujours aujourd’hui de troubles mentaux et physiques liés à ces attaques, dont de nombreux urgentistes ayant respiré des particules cancérigènes en tentant de sauver des vies.

Pour la première fois depuis plus de près de deux siècles, les États-Unis étaient attaqués sur leur sol métropolitain. Ils répondaient en lançant une « guerre mondiale contre le terrorisme » qui fait rage encore aujourd’hui.

A New York, les noms des morts devaient être lus dans une cérémonie du souvenir dimanche matin à Ground Zero, là où s’élevaient les tours jumelles effondrées dans les attentats, et au pied du One World Trade Center, ou « Freedom tower », nouvelle tour plus haute encore que les anciennes.

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Les deux candidats démocrate et républicain à l’élection présidentielle ont prévu d’assister à la cérémonie : Hillary Clinton était sénatrice de New York au moment des attentats, et Donald Trump régnait sur l’immobilier de Manhattan. Par six fois, le silence se fera pour rappeler le déroulement des attaques meurtrières : les deux impacts des avions sur les tours jumelles, les effondrements respectifs de celles-ci, et les impacts des avions au Pentagone et en Pennsylvanie.

« Pays libre et fort »

Les cloches des lieux de culte de New York devaient sonner au premier moment de silence, à 8h46 locales (12h46 GMT), l’heure à laquelle le premier avion, le vol 11 d’American Airlines, était rentré dans une tour.

Le président Barack Obama observait de son côté un moment de silence à 8h46 à la Maison Blanche, à huis clos. Avant de se rendre au Pentagone pour une cérémonie du souvenir, en compagnie notamment d’Ashton Carter, le secrétaire à la Défense.

Le président américain s’exprime dans le contexte d’une campagne électorale pour lui succéder particulièrement acrimonieuse et tendue. Samedi, dans son allocution hebdomadaire à la radio, il a rappelé aux Américains que le monde entier regardait la façon dont les États-Unis réagissaient au terrorisme, et a mis en garde contre les réponses simplistes dans une allusion à Donald Trump.

« Nous les détruirons »

« C’est notre diversité, notre façon d’accueillir tous les talents, de traiter tout le monde de la même manière quelle que soit sa race, son sexe, ou sa religion, qui contribue à faire de notre pays un grand pays », a-t-il ainsi déclaré. « Et si nous restons fidèles à ces valeurs, nous honorerons la mémoire de ceux que nous avons perdu et nous garderons notre pays libre et fort. »

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Barack Obama n’en a pas moins promis que les États-Unis continueraient de « combattre sans relâche les organisations terroristes comme Al-Qaïda et le groupe État islamique ».

« Nous les détruirons et nous continuerons à faire tout ce qui est en notre pouvoir pour protéger notre pays », a-t-il encore promis.

Le Quotidien/AFP

Deux heures qui ont changé le monde

De 8h46 à 10h28 : il avait fallu moins de deux heures le 11 septembre 2001 pour changer le monde, à la faveur de quatre attentats-suicide coordonnés. Ils restent les plus meurtriers jamais commis à ce jour.

Deux avions de ligne détournés avaient été précipités contre les tours du World Trade Center à New York (2 753 morts), un troisième avait éventré le Pentagone en banlieue de Washington (184 morts), et un quatrième, dirigé aussi vers la capitale américaine, s’était écrasé dans un champ à Shanksville, en Pennsylvanie, après une révolte des passagers (40 morts).

– 8h46, New York: le vol 11 d’American Airlines, un Boeing 767 qui effectuait la liaison Boston-Los Angeles, détourné après son décollage de Boston, frappe à plus de 700 km/h la tour nord du World Trade Center (WTC). Il ouvre une gigantesque brèche dans les étages supérieurs qui s’enflamment.

– 9h03: le vol 175 d’United Airlines, autre Boeing 767 qui effectuait la liaison Boston-Los Angeles, détourné également après son décollage, se fracasse à quelque 950 km/h sur la tour sud.

– 9h37: le vol 77 d’American Airlines, un Boeing 757 qui effectuait la liaison Washington Dulles-Los Angeles, s’écrase sur le Pentagone.

– 9h42: les autorités de l’aviation civile (FAA) ferment l’espace aérien et ordonnent l’annulation de tous les vols.
11septembre
– 9h59: la tour sud du WTC, touchée 56 minutes plus tôt, s’effondre en quelques secondes. La violence est telle qu’aucune trace d’ADN n’a jamais été retrouvée pour des centaines de victimes.

– 10h03: Shanksville (Pennsylvanie): le vol 93 d’United Airlines, un Boeing 757 qui effectuait la liaison Newark (près de New York) – San Francisco, détourné après le décollage, s’écrase dans un champ. Des passagers, informés par téléphone portable de ce qui se passait à New York, avaient tenté d’intervenir contre les terroristes.

– 10h28: la tour nord du WTC s’écroule, 1 heure et 42 minutes après avoir été touchée.

Il s’est écoulé exactement 102 minutes entre le premier attentat et l’effondrement de la deuxième tour.