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11 janvier 2020 : l’anniversaire du premier mort du Covid ignoré à Wuhan


Un an après, tout est calme et sous surveillance à Wuhan. Plus au nord, le pays est confronté ces derniers jours à une résurgence épidémique limitée dans le Hebei, la province qui entoure Pékin (photo : AFP).

L’anniversaire du premier mort connu du nouveau coronavirus passait inaperçu lundi à Wuhan, alors que la Chine cherche à gommer son image d’épicentre du Covid-19.

Le 11 janvier 2020, la Chine annonçait qu’un premier mort du mystérieux virus avait été enregistré deux jours plus tôt dans la métropole de 11 millions d’habitants.

Plus de 1,9 million de personnes ont depuis perdu la vie à la surface du globe des suites de l’épidémie.

A Wuhan, comme ailleurs en Chine, la pandémie a été largement maîtrisée dès le printemps et le bilan national des décès reste officiellement à 4.634 depuis mi-mai.

Dans la ville du centre du pays, la première à être placée en quarantaine à compter du 23 janvier 2020, les habitants vaquaient normalement à leurs occupations lundi matin, alors que les médias du régime communiste taisaient ce premier anniversaire.

« Wuhan est la ville la plus sûre de Chine et même du monde à présent », fanfaronne un sexagénaire, Xiong Liansheng, dans un parc où des retraités dansent ou s’adonnent à leurs exercices matinaux, certains avec un masque sur le visage.

« Les habitants sont très conscients des mesures de prévention. Même mon petit-fils porte un masque quand il sort et il n’a que deux ans », ajoute M. Xiong.

La Chine a été critiquée pour sa réaction initiale à l’épidémie. Des médecins de Wuhan qui avaient évoqué l’existence du virus ont été accusés par la police de propager des rumeurs.

Un habitué du marché de Huanan

Le nom même de la première victime connue n’a jamais été rendu public. On sait simplement qu’il s’agit d’un homme de 61 ans qui fréquentait le marché Huanan pour faire ses courses.

Ce marché, considéré comme le premier grand foyer de l’épidémie, a été fermé le 1er janvier 2020. Y étaient vendus des animaux sauvages vivants, considérés comme des transmetteurs possibles du virus à l’homme.

Lundi, le marché restait fermé derrière une longue palissade. Le gouvernement chinois n’a pas autorisé d’experts indépendants à enquêter sur place et une mission de l’Organisation mondiale de la santé (OMS) qui était attendue en Chine la semaine dernière a dû repousser sa visite sine die.

Plus au nord, le pays est confronté ces derniers jours à une résurgence épidémique limitée dans le Hebei, la province qui entoure Pékin. Une centaine de contaminations y ont été annoncées lundi pour les dernières 24 heures, soit le chiffre le plus élevé au plan national depuis juillet.

Dix-huit millions d’habitants de deux vastes communes sont interdits de sortir des limites de leur municipalité.

AFP

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