Les deux communes ne font désormais plus qu’une, sous le nom de « commune de Wiltz ». Le travail ne fait que commencer.
L’union est désormais officielle. Après les discussions concrètes entamées fin 2013, le référendum positif du 25 mai dernier (80,36 % de oui à Wiltz et 54,24 % à Eschweiler) et la publication de la loi au Mémorial le 19 décembre dernier, le collège échevinal de la nouvelle commune, dénommée Wiltz (environ 6 400 habitants) et née de la fusion de Wiltz (environ 5 500 habitants) et Eschweiler (environ 900 habitants), a été élu à l’unanimité du conseil communal (18 membres jusqu’aux prochaines élections à l’issue desquelles il passera à 13 membres).
Le nouveau bourgmestre est Frank Arndt, bourgmestre de Wiltz depuis 2009. Le député LSAP sera secondé par le désormais ex-bourgmestre d’Eschweiler, François Rossler, devenu premier échevin, et quatre autres échevins (lire encadré).
« Tout s’est très bien passé lors de ce premier conseil communal, affirme Frank Arndt. Le vote du collège échevinal s’est fait au-delà des partis. Nous sommes tous heureux et fiers de cette fusion. Désormais, c’est un nouveau challenge qui s’ouvre. » Le deuxième acte de la séance du conseil communal a été le vote du budget : 13 voix pour et 5 abstentions (les cinq membres de l’opposition CSV et DP). La suite ? « Au courant de l’année 2015, nous allons nous atteler à uniformiser l’ensemble des taxes et règlements », répond le bourgmestre de Wiltz.
Mais point de nouveaux grands projets déjà sur la table. « Nous l’avons dit dès le début, l’enveloppe financière de 11,4 millions d’euros que nous allons recevoir au cours des dix prochaines années de l’État va tout d’abord servir à réduire nos dettes, rappelle Frank Arndt. On ne va pas se mettre de pression inutile pour absolument trouver de nouveaux projets alors que certains sont déjà en cours comme le projet de réurbanisation des friches industrielles de Wiltz, sur lesquelles entre 600 et 700 logements vont être bâtis pour accueillir entre 1 500 et 1 800 personnes. »
Le travail des prochaines semaines et mois sera axé sur la communication. « Cette fusion, ce n’est pas le gros Wiltz qui a mangé le petit Eschweiler. Tout le monde est gagnant, affirme Frank Arndt. Nous allons désormais tout faire pour que le vivre ensemble devienne réalité. »
> « Garantir la qualité de vie »
Bourgmestre d’Eschweiler depuis 1988, François Rossler ne dit pas le contraire. « Pour Eschweiler, la fusion était indispensable, estime le désormais premier échevin de la nouvelle entité. Wiltz a une autre envergure qu’Eschweiler, elle a des infrastructures, des services… que notre petite commune ne pouvait pas avoir. Désormais, il faut parler d’une nouvelle et unique commune afin de garantir une qualité de vie pour les générations futures. » Et à terme asseoir Wiltz en tant que capitale des Ardennes et comme pôle d’attraction fort dans le Nord.
Guillaume Chassaing