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Walferdange : carton plein pour les 25 ans du livre !


Quel succès, ce week-end, pour les 25e Walfer Bicherdeeg (photo : Isabella Finzi) !

Comme chaque année, des milliers de personnes sont allées, samedi et dimanche, écouter des lectures, acheter des livres, rencontrer des auteurs aux Walfer Bicherdeeg, qui fêtaient leurs 25 ans.

C’est toujours un plaisir de venir aux Walfer Bicherdeeg.» Comme Dany Geer, auteur francophone luxembourgeois venu présenter ses œuvres Les Racines de l’olivier et Dans la tête d’Alfred Nobel, nombreux sont les auteurs du Grand-Duché et de la Grande Région qui se déplacent chaque année à Walferdange, à ce qui est devenu au fil des ans un événement incontournable pour les amateurs de littérature. «Ce qui est appréciable, c’est que les gens qui se déplacent ici posent de vraies questions sur les œuvres. Ils s’intéressent vraiment à notre travail, ce sont tout simplement des amoureux de la littérature», dit-il. Le Dudelangois, installé ce week-end au centre Prince-Henri, était déjà présent en 2015 et 2017. Il l’assure : «Au-delà du fait de vendre, c’est cet aspect-là qui est agréable ici.»

Des enfants qui assistent à la lecture (Photo : Isabella Finzi).

Des enfants qui assistent à la lecture (Photo : Isabella Finzi).

Et les visiteurs sont tout aussi enthousiastes. Josiane* et son mari Claude* ont eu la chance d’assister vendredi soir à la lecture de Daniel Kehlmann (auteur germano-autrichien), qui a partagé quelque extraits de son dernier roman, Tyll. «C’était vraiment génial de pouvoir l’écouter! C’est seulement dommage de n’avoir pas pu le revoir le reste du week-end», glissent les habitués. L’auteur, «très demandé», n’a pu participer aux Walfer Bicherdeeg qu’en «faisant un bref aller-retour», explique Felicia Girotto, responsable de l’organisation de l’événement. Avec un programme toujours plus varié d’année en année, les visiteurs n’ont toutefois que peu ressenti l’absence de l’auteur.

Des visiteurs enchantés

Car ce ne sont pas moins de 14 œuvres, 12 auteurs, 11 lectures et 8 éditeurs qu’ils ont pu découvrir. Et pour les 25 ans de l’événement, une «fête littéraire» a été organisée samedi soir, invitant les exposants et les visiteurs à y participer, juste après la fermeture des halls à 18 h. Ils ont ainsi pu assister à un concert, danser sur les sons du DJ, participer à des animations.

Plus tôt dans la journée du samedi, une chasse aux livres a été organisée spécialement pour les enfants, à l’occasion de cet anniversaire. «Des badges ont été cachés sur le site, ils devaient les chercher et les ramener au stand d’information lorsqu’ils les avaient trouvés. Des prix étaient à gagner en échange, comme par exemple… des livres!», explique Felicia Girotto. En tout, 75 enfants ont pu y participer.
La timide Lola, venue samedi et dimanche avec ses parents, «n’a pas souhaité jouer», raconte Liliane, sa maman. Pourtant, la petite fille de 10 ans lit en allemand, en français et en luxembourgeois. «Elle dévore tous les livres que nous lui offrons», assure Liliane. Avec lequel va-t-elle rentrer? «Je ne sais pas, répond-elle. Il y a beaucoup trop de choix» dans le hall 3 des «Books for kids», spécialement aménagé pour les enfants. Du côté du hall 2, «ce sont beaucoup de revendeurs dont la recette est remise à des associations», explique Lisa. Des associations telles que Femmes en détresse ou l’Amicale internationale d’aide à l’enfance étaient représentées.

Des livres dans toutes les langues du pays ! (Photo : Isabella Finzi).

Des livres dans toutes les langues du pays ! (Photo : Isabella Finzi).

La jeune femme n’a pu se libérer que dimanche pour partir à la recherche de nouveaux livres qui alimenteront sa «grande bibliothèque». Pour elle, «le fait d’acheter un livre et de savoir qu’une bonne action sera faite avec cet argent rend l’achat encore plus agréable». Et pour rendre l’événement «encore plus responsable», la commune de Walferdange a tenu cette année à «promouvoir la durabilité». Comment? «En favorisant le tri des déchets, en utilisant de la craie plutôt que du plastique adhésif pour indiquer l’itinéraire à suivre aux visiteurs, en utilisant des infrastructures durables et réutilisables», assure Felicia Girotto. «Nous avons beaucoup insisté sur l’intérêt d’utiliser les transports en commun pour venir à l’événement», poursuit-elle.

Des conseils pris en considération par Maria, Alexandre, Tina et José qui ont eux «opté pour le covoiturage». Une bonne chose, pour un événement qui attire chaque année plus de 12 000 personnes.

* Les prénoms ont été modifiés.

Sarah Melis