Accueil | Luxembourg | Vignerons indépendants : un prost ! et quelques ombres…

Vignerons indépendants : un prost ! et quelques ombres…


Fernand Etgen, Anouk Bastian, Ern Schumacher et Roby Ley(tous les quatre au centre de la photo) ont trinqué à la nouvelle année. (photo JC Ernst)

C’est au domaine Mathis Bastian, lundi soir à Remich, que l’Organisation professionnelle des vignerons indépendants (OPVI) a trinqué à la nouvelle année.

Deux ministres –  Fernand Etgen (Agriculture) et Nicolas Schmit (Travail)  –, plusieurs bourgmestres et députés –  Léon Gloden (Grevenmacher), Henri Kox (Remich), Lex Delles (Mondorf), Françoise Hetto-Gaasch, Tess Burton  –, le directeur de l’Institut viti-vinicole, Roby Ley, une ribambelle de hauts fonctionnaires… Le pot de nouvelle année des vignerons indépendants est toujours très couru parmi les huiles du pays! Il faut dire qu’à chaque fois l’adresse est bonne. Après le domaine Schlink (Machtum) l’an dernier, c’était cette fois le domaine Mathis Bastian (à Remich) qui invitait.

Comme toujours en pareille compagnie, il est difficile de ne pas parler politique. Une fois qu’a été évoquée la météo difficile de l’année dernière, désormais de l’histoire ancienne, Ern Schumacher (président de l’OPVI) a embrayé sur un sujet qui promet d’être brûlant d’ici trois mois  : la mise en place des nouvelles règles fixées par la loi agraire à propos des subventions sur les investissements en équipements, matériel et infrastructures. « Cela fait tout de même deux ans et demi que nous attendons ça », rumine Ern Schumacher. « Les premières sélections de dossier se feront dès le 1er mars », a promis de son côté Fernand Etgen.

«Soutenir le bio»

Mais il n’est pas dit, loin de là, que les subventions qui seront accordées par le ministère mettront un terme à l’impatience des vignerons. La nouveauté qui inquiète, ce sont ces critères de sélection récompensés par des points qui détermineront le degré de subventionnement. Pour simplifier, un jeune vigneron bio disposant d’une Wäistuff (bar à vin, salle de dégustation) bénéficiera de davantage d’aides que son collègue de plus de 40  ans qui travaille en conventionnel dans son ancienne cave.

« À mon avis, chaque investissement identique devrait recevoir la même aide , avance Ern Schumacher. « Nous voulons développer une agriculture et une viticulture plus vertueuse , contrecarre Fernand Etgen. La part du bio au Luxembourg est faible, donc si nous voulons l’encourager, il faut la soutenir. »

Le ministre promet une enveloppe budgétaire pratiquement équivalente aux précédentes. Il ne reste plus qu’à voir sa répartition, car elle ne pourrait pas faire que des heureux… Bonne année quand même.

Erwan Nonet