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Vendredi saint : la jeunesse refait le Chemin de croix


Les jeunes et Mgr Hollerich rejoindront le chemin de la Corniche, comme l'année dernière. (archives Patrick de Rond)

En ce Vendredi saint se tiendra, cet après-midi dans la capitale (15h), le Chemin de croix avec les jeunes et l’archevêque de Luxembourg. Le père Alban fait la lumière sur cette tradition religieuse.

Le «Via Crucis»

La tradition du «Via Crucis», «Kräizwee» dans la langue de Dicks, est une tradition ancienne, comme le souligne le père Alban. En effet, «elle date du XVe siècle et trouve ses origines en Terre sainte, où les chrétiens tentèrent de reconstituer le parcours originel de Jésus. Depuis lors, cette tradition s’est étendue dans toute la chrétienté et la plupart de nos églises, ici au Grand-Duché, sont ornées des 14 stations du Chemin de croix. C’est donc une tradition qui date, même chez nous, et les chrétiens de nos villages sont témoins des Chemins de croix qui avaient lieu a l’époque dans chaque village», souligne le père Alban.

Le «Kräizwee» pour la 3e fois

La tenue de ce Chemin de croix, ici à Luxembourg, est due à Mgr Hollerich, qui a désiré, il y a trois ans, «raviver» cette tradition pour les jeunes, au cœur même de la Ville de Luxembourg. «Jésus, lui-même, n’a-t-il pas cheminé avec sa croix à travers les rues de Jérusalem ?», s’interroge le père Alban. De ce fait, il précise que «nous organisons ce chemin avec Mgr Hollerich pour la troisième fois. Chaque année, le chemin attire de plus en plus de monde : nous sommes passés d’une vingtaine de jeunes la première année à une centaine l’année passée et cela, malgré la pluie. Nous attendons cet après-midi une affluence similaire, et serions très heureux de vivre ce moment très fort avec tous ceux qui le souhaitent», appelle-t-il de ses vœux.

Le parcours prévu. (©Archevêché de Luxembourg)

Le parcours prévu. (©Archevêché de Luxembourg)

«Chemin d’espérance, de foi et d’amour»

En ce qui concerne le message que souhaite véhiculer l’archevêché, en proposant cette «réplique» du Chemin de croix, le père Alban tient à souligner qu’ «il ne s’agit pas de se morfondre sur les peines et les souffrances de Jésus, mais bien plus de découvrir en suivant concrètement la croix, et de comprendre combien le Christ nous a aimés pour porter, pour nous, ce poids non seulement du bois, mais encore de tous nos péchés. Le Chemin de croix est un chemin d’espérance, le Christ a tout porté, il a tout accepté, pour glorifier son Père et tous nous sauver. Le Chemin de croix est un chemin de foi et le Christ est actuellement celui qui nous porte. Le Chemin de croix est également un chemin d’amour; c’est parce qu’il nous aime que le Christ a voulu mourir sur la croix. N’a-t-il pas dit la veille de sa mort : nul n’a de plus grand amour que celui qui donne sa vie pour ses amis ?», rappelle et s’interroge encore le père Alban.

Un parcours jalonné de 14 stations

Quant au parcours, le père Alban indique : «Nous partirons donc à 15h depuis l’église Saint-Michel sur un parcours qui nous mènera jusqu’à la cathédrale. Entrecoupé de différentes stations, prédications et chants, il s’agit de pénétrer sur un chemin qui a transformé l’histoire de l’humanité toute entière et qui peut transformer la vie de quiconque aujourd’hui», estime le père Alban. «Quant à la fameuse croix qui sera portée, elle a été réalisée par un frère de la fraternité ‘Verbum Spei’, qui est menuisier. Elle mesure environ 2 mètres de haut», conclut l’homme de Dieu.

Claude Damiani