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Une Schueberfouer à classer par l’Unesco


Un appel a été lancé aux «associations, communes et citoyens» afin qu'ils y aillent de leurs propositions pour l'Inventaire national. (photo Didier Sylvestre)

L’État lance un appel à propositions, afin d’inscrire, à terme, des manifestations traditionnelles dont la Schueberfouer sur la liste représentative du patrimoine culturel immatériel de l’humanité.

Toute candidature relative à une manifestation répondant aux critères imposés par l’Unesco pourra être soumise, dans le cadre d’une démarche participative, à la commission responsable en la matière, qui déterminera son bien-fondé. Le secrétaire d’État à la Culture, Guy Arendt, avait déjà annoncé la couleur à l’occasion de l’inauguration de cette édition 2018 de la foire de Luxembourg : «La Schueberfouer est une tradition qui fait partie de notre patrimoine immatériel national», s’était-il exclamé.

Cela dit, le bras droit de Xavier Bettel à la Culture veut passer un cap supplémentaire et répertorier toutes les pratiques, représentations, expressions, connaissances et les savoir-faire qui marquent le passé du Grand-Duché, et font ainsi partie intégrante de l’histoire du pays et de son patrimoine culturel. L’objectif, à terme, est de faire inscrire sur la liste représentative du patrimoine culturel immatériel de l’humanité toutes les manifestations qui répondent aux critères de l’Unesco.

«Un registre pour le patrimoine immatériel luxembourgeois est en cours d’élaboration. Depuis 2008 et l’inscription à l’Inventaire national du patrimoine culturel immatériel de la Schueberfouer, de la procession dansante d’Echternach, de l’octave et de l’Emaischen, c’est le néant», a déploré hier Guy Arendt. Car si la procession dansante d’Echternach figure sur la liste représentative du patrimoine culturel immatériel de l’humanité depuis 2010, d’autres traditions et expressions vivantes luxembourgeoises, telles que la Schueberfouer, pourraient être reconnues et classées au niveau international. Mais avant d’arriver à cette consécration, la première étape à passer est l’inscription à l’Inventaire, et cela pourrait concerner, par exemple, «la tradition du Buergbrennen», dixit Guy Arendt.

Démarche participative

Dans ce cadre général, qui coïncide avec la célébration de l’Année européenne du patrimoine culturel, le secrétaire d’État à la Culture a lancé un appel aux «associations, communes et citoyens», afin qu’ils y aillent de leurs propositions pour l’Inventaire national par le biais d’un formulaire à remplir sur le site iki.lu. «L’inventaire national actuel doit être actualisé sous l’égide du Centre national de l’audiovisuel (CNA) avant que nous puissions introduire un dossier de candidature via la Commission nationale du Luxembourg pour la coopération avec l’Unesco présidée par Simone Beck», a précisé Guy Arendt.

Patrick Dondelinger, le responsable de l’Inventaire national, a, pour sa part, rappelé les grands principes généraux imposés par la convention de 2003 de l’Unesco, que le Luxembourg a transposée en 2009 : «Les aspects culturel, communautaire, créatif et de diversité sont à respecter. De même que le caractère « vivant » du patrimoine en question, les bâtiments étant à exclure, car n’étant pas immatériels.»

De son côté, Simone Beck a mis en avant certaines facettes de l’artisanat traditionnel pouvant être inscrites dans l’Inventaire national et, si l’Unesco le décide, être à terme inscrites au patrimoine immatériel de l’humanité. Car, pour l’instant, seule la procession dansante d’Echternach est passée à l’échelon supranational de reconnaissance en rejoignant le patrimoine culturel immatériel de l’humanité. Mais qui ne tente rien n’a rien !

Claude Damiani

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