Ce dimanche, le Premier ministre, Luc Frieden, a participé à la cérémonie commémorative à Luxembourg marquant la Journée nationale de la résistance.
De nombreux représentants du monde politique étaient présents aux côtés des membres des associations mobilisées pour perpétuer la mémoire des événements de la Seconde Guerre mondiale. De nombreux jeunes ont aussi activement participé à ce moment important.
Cette journée commémore les 23 résistants luxembourgeois exécutés le 25 février 1944 − il y a maintenant 80 ans − dans le SS-Sonderlager/KZ Hinzert, près de Trèves. Elle est aussi l’occasion pour le Luxembourg de se souvenir de celles et de ceux qui ont lutté contre et souffert sous l’occupant nazi ainsi que du rôle joué par la Résistance pendant la Seconde Guerre mondiale.
Dans son livre Histoire du Luxembourg, paru en 2013, le professeur Michel Pauly écrit que, sur une population totale de 290 000 personnes au début de la Seconde Guerre mondiale, 3 963 personnes ont été déportées pour des raisons politiques – donc pour des faits de résistance contre l’oppresseur nazi – dans des camps de concentration. 791 d’entre elles n’ont pas survécu. 4 136 personnes ont été déplacées pour des raisons politiques (154 personnes n’ont pas survécu à cette déportation. 10 211 jeunes Luxembourgeois ont été enrôlés de force, dont 2 848 sont morts ou ont été portés disparus. 3 510 jeunes Luxembourgeois réfractaires ont réussi à échapper à la conscription militaire. Parmi les juifs qui habitaient au Luxembourg, 1 289 ont été déportés dans des camps de mise à mort ou des camps de concentration. Seuls 81 ont pu échapper à la mort.
Près de 584 Luxembourgeois ont pu s’engager dans les armées des Alliés. Parmi eux, 57 ont payé de leur vie leur combat. En outre, 3 614 femmes ont dû se soumettre, contre leur gré, au Reichsarbeitsdienst.