La période actuelle, entre la pandémie et le confinement, peut être source de stress. Deux Luxembourgeois ont donc eu l’idée de développer la première académie en ligne de relaxation au Grand-Duché.
Le stress peut avoir un impact négatif tant sur le plan physique, en générant notamment des contractures musculaires, que sur le cerveau, en provoquant de l’anxiété. Et ensuite c’est le cercle vicieux : si le corps souffre, le mental souffre et vice versa. Sans compter que la mauvaise humeur engendrée peut également avoir des conséquences non négligeables sur les relations humaines. «La mauvaise humeur nous fait souffrir à l’intérieur et va avoir un impact au sein de notre famille. La relaxation peut permettre de ramener de l’harmonie dans les relations si on avait tendance à ne plus maîtriser ses émotions et à rapporter les problèmes du travail à la maison par exemple. Cela peut aussi rendre moins agressif au volant», explique Gilles Heinisch, coach en relaxation.
C’est au cours de sa carrière dans le marketing et la communication que Gilles Heinisch prend véritablement conscience du stress dont souffrent nombre de salariés et de l’impact négatif sur les individus que celui-ci peut avoir. Désireux d’apporter un peu de bien-être à ceux qui en ont besoin, le jeune homme décide alors de suivre en dehors de son travail une formation pour devenir coach en relaxation et praticien en thérapie Emmett (une technique de massage qui s’effectue à partir de légères pressions sur des points précis du corps) ainsi qu’en massage sonore (un soin qui utilise le son et les vibrations de bols tibétains pour apporter de la détente).
«Je me suis toujours intéressé à tout ce qui est en rapport avec le bien-être. Personnellement, je décompressais via mon groupe de musique ou en faisant du sport. Mais beaucoup de personnes n’ont pas cette possibilité ou souhaitent se détendre par le biais d’autres méthodes», explique Gilles Heinisch.
Il crée donc calme.lu en 2015, activité de bien-être qu’il gère d’abord à mi-temps puis, depuis cette année qui chamboule tout, à temps plein.
Évacuer le stress de la crise
C’est d’ailleurs la crise sanitaire qui va le pousser à se lancer avec Sandra Schleimer de Muoza (le lieu de détente et relaxation avec grotte de sel à Beringen-Mersch) dans la création de Sanji.lu, la première académie en ligne de relaxation du pays.
«Avec la pandémie et le confinement, nous avons eu des retours de nos clients qui cherchaient à évacuer le stress de la crise sanitaire mais qui en même temps avaient peur de sortir. Le coiffeur paraît davantage comme une nécessité qu’un massage en cette période de crise. Nous avons donc décidé d’aller chez les gens au lieu de les faire venir chez nous», résume-t-il.
Moyennant un paiement allant de 129 à 299 euros (pour la version VIP qui donne accès à des rendez-vous supplémentaires, notamment un coaching individuel), tout un chacun peut accéder à des programmes de relaxation à faire très facilement chez soi, en parfaite autonomie, à partir de son PC, de sa tablette ou de son smartphone. Qi Gong et relaxation musculaire pour un minimum d’activité physique et méditations guidées de 5 à 15 minutes pour apaiser le mental sont ainsi proposés sur le site. Une gamme qui sera élargie au fur et à mesure.
«Contrairement au yoga par exemple, qui est une excellente méthode apportant beaucoup de bienfaits mais qui nécessite une correction de la posture, les activités que nous proposons sont des exercices très simples à réaliser, qui ne comportent aucun risque de blessure. Notre slogan est d’ailleurs « Einfach mol zur Rou kommen », qui signifie trouver facilement un moment de calme», souligne Gilles Heinisch.
Les programmes s’étendent sur 21 jours, à raison de 5 enregistrements vidéo ou audio par semaine. Le visionnage de chaque capsule permet de débloquer la suivante. Pour ceux qui ne trouveraient pas le temps ou la motivation nécessaires pour accomplir en trois semaines l’entièreté du programme, les capsules restent accessibles de trois à six mois en fonction du package choisi.
Pour l’instant, les cours sont en luxembourgeois uniquement, mais les fondateurs de Sanji.lu espèrent d’ici le début de l’année prochaine proposer également une version en français et en anglais. En outre, dans l’optique de rassembler une véritable communauté autour de ce concept, les auteurs ont développé sur le site un «mini-Facebook» où les adeptes des cours pourront échanger autour de leur passion commune.
Tatiana Salvan