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Un campus pour l’automobile à Colmar-Berg


Le futur Luxembourg Automotive Campus est sur les rails. (Photo : Didier Sylvestre)

Le projet «Luxembourg Automotive Campus» a reçu son coup d’envoi hier.

À partir de 2018, la commune de Bissen va accueillir, sur quelque 14 hectares, un lieu totalement dédié à la recherche automobile. Goodyear et IEE seront les premières entreprises à s’y installer. À terme, quelque 4000 voire 6000 personnes pourraient travailler sur le site.

Tout le monde avait le sourire, hier, au centre d’innovation de Goodyear, à Colmar-Berg. Le ministre de l’Économie, Étienne Schneider, Jean-Claude Kihn, le président Europe et Afrique de Goodyear (spécialise des pneumatiques), et Michel Witte, le président d’IEE SA (spécialiste dans les capteurs), ont présenté, ensemble, le futur «Luxembourg Automotive Campus». Ce campus, totalement dédié à la recherche et au développement automobile, sera érigé sur un terrain de quelque 14 hectares, situé à Bissen, non loin de la localité de Roost.

«L’idée d’un tel campus est née en 2013 après une visite de celui de Bilbao (Espagne), rappelle le ministre de l’Économie. Le concept a été développé au sein du Haut Comité pour le soutien, le développement et la promotion de l’industrie avec l’aide de l’Industrie luxembourgeoise des équipementiers de l’automobile et du Luxembourg Automotive Components Cluster placé sous l’égide de Luxinnovation.»

«Des synergies vont se créer»

Le futur site industriel spécialisé dans la R&D pour les composants hébergera des entreprises du secteur automobile. À partir de l’été 2018, les deux premières à s’y installer seront les centres de recherche de Goodyear et IEE. Mais Étienne Schneider espère «en attirer d’autres». «Ce site sera une formidable vitrine pour le secteur luxembourgeois de l’automobile, poursuit le ministre de l’Économie. Aujourd’hui, le secteur des composants automobiles réalise un chiffre d’affaires de 1,5 milliard d’euros et emploie plus de 10 000 personnes au Luxembourg.» Peut-être plus avec le futur campus, qui accueillera à court terme quelque 1 600 salariés, puis à moyen et long terme 4 000, voire 6 000 personnes.

Des infrastructures communes sont également prévues : une crèche, une cantine, des laboratoires et structures de recherche, des salles de conférences, des espaces de restauration, des aires d’exposition…

L’objectif de ce campus est aussi de créer «des synergies pour les tests et la validation de prototypes, dans la logistique, la formation et l’éducation», souligne Étienne Schneider. Un sentiment partagé par Michel Witte, le PDG d’IEE. «Implanter de grands groupes automobiles en un même endroit créera naturellement des synergies et profitera à tous, grâce au partage des ressources et à l’accroissement de l’innovation. Cela nous permettra également d’attirer des talents de premier ordre dans la région, estime Michel Witte. Avec l’éventuelle présence de certains instituts de l’université du Luxembourg et la collaboration d’organismes de recherche publics, nous pourrions promouvoir la formation d’étudiants et de candidats ayant obtenu leur doctorat afin que leurs compétences répondent aux exigences des membres du campus.» Un campus automobile «gagnant-gagnant», en somme.

Guillaume Chassaing