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Un bazar solidaire pour le Népal


Le Grand-Duc héritier a visité le bazar, dont les recettes financeront des mesures de reconstruction au Népal suite aux séismes de l'an passé. (photos Tania Feller)

C’est une tradition désormais ancrée au Grand-Duché, l’organisation d’un bazar dédié à l’Inde et au Népal et qui récolte des fonds pour des projets humanitaires. Celui-ci a eu lieu dimanche au centre culturel de Sandweiler, sous la houlette de l’association Aide à l’Enfance de l’Inde (AEI),

Ce n’est pas seulement pour le dépaysement que les visiteurs du bazar viennent chaque année comme à un pèlerinage. Ils sont là pour épauler des associations et des projets en rapport avec les deux pays soutenus. Un moment de partage solidaire qui allie plaisir des sens et geste humain.

Les amoureux de l’Inde et du Népal ne s’y trompent pas, le bazar Inde-Népal est devenu une tradition immuable, et le public se mêle de passionnés fidèles et de curieux en quête d’exotisme. Il faut dire que passées les portes, que ce soit par la vue, l’odorat ou les papilles gustatives, c’est un véritable voyage des sens que propose le bazar cette année encore. Les couleurs sont vives, la musique traditionnelle attire les oreilles, autant que les senteurs d’épices que nous connaissons assez mal attirent notre odorat.

visite par le Grand duc héritier au Bazar annuel de l'aide à l'enfance de l'inde au Centre Culturel de Sandweiler

La culture indienne et népalaise sont sublimées à travers divers aspects, mais les habitués ne s’y trompent pas et sont venus nombreux pour le repas du midi, en deux services, qui était proposé dimanche. Pour les réfractaires aux épices, l’incontournable bouchée à la reine ainsi que des spaghettis à la napolitaine étaient proposés.

Pour les plus aventureux, un menu indien était au programme : chicken rezala, tandoori chicken achari, baigan bharta, pilau rice, naan bread et salade (traduction : poulet dans une sauce au yaourt épicé, morceaux de poulet grillés marinés dans une sauce aigre et épicée, purée d’aubergines) ainsi qu’une alternative végétarienne composée de légumes mixtes à la façon aigre-douce épicée, boules de fromage frais, purée d’aubergine, pain indien, riz et salade.

Des représentations de danse indienne et népalaise ont également eu lieu au cours de l’après-midi, des ateliers de henné pour les mains, ainsi que des activités pour les enfants avec de la peinture, entre autres.

Cuisine, danse et artisanat

Mais le bazar c’est donc bien sûr la vente d’artisanat, des bijoux, vêtements ou encore livres consacrés à l’Inde et au Népal, des épices indiennes, du riz et du thé ainsi que des livres de cuisine indienne. S’y trouve également un marché aux puces avec des objets, et notamment des livres d’occasion, le tout au profit des projets humanitaires qui étaient présentés lors d’une projection continue.

Pour ceux qui avaient raté le repas de midi et qui ne s’étaient rendus au bazar que pendant l’après-midi, la vente de samosas et de sucreries indiennes ont tôt fait de satisfaire les gourmands curieux de découvrir de nouvelles saveurs.

visite par le Grand duc héritier au Bazar annuel de l'aide à l'enfance de l'inde au Centre Culturel de Sandweiler

Cette année, tous les bénéfices du bazar seront reversés à des projets de reconstruction et de réhabilitation après les tremblements de terre majeurs qui ont affecté le Népal aux mois d’avril et de mai, sous la houlette d’Aide à l’enfance de l’Inde (AEI) qui organise chaque année le bazar. Les projets sont mis en avant pour permettre aux visiteurs de connaître l’association et savoir où iront les fonds récoltés.

Au programme de ces projets : reconstruire onze écoles complètement ou partiellement endommagées et les équiper avec du matériel didactique et pédagogique, un dispensaire médical et huit réservoirs d’eau, des poubelles pour déchets publiques ainsi que des aliments nutritifs pour les enfants et des aides financières pour les femmes à la tête de familles monoparentales. Certaines maisons seront reconstruites selon des normes parasismiques, ainsi qu’un dispensaire médical et un centre communal dans une autre région également touchée.

Audrey Somnard

www.aei.lu